— 1. Théologiquement ce terme désigne d'abord le choix que fait Dieu d'un homme, d'un peuple, pour l'attirer à son amitié et, par lui, réaliser son grand dessein de salut.

Il s'applique donc particulièrement à Israël, dont il exprime la vocation (voir VOCATION) dans l'histoire de l'humanité.

En ce sens, élection et vocation ne s'opposent pas, comme dans la conclusion de la parabole sur les invités aux noces : Multi sunt vocati, pauci vero electi (Mt. 22, 14), puisque le mot élection désigne équivalemment cette vocation elle-même, cet appel adressé par Dieu à sa créature, abstraction faite de son résultat final, 553 c'est-à-dire de l'entrée dans la gloire qui en est le fruit normal si l'homme répond fidèlement à Dieu. Si ces electi parviennent effectivement à la gloire, c'est en vertu d'un don spécial qui est celui de la prédestination (voir PRÉDESTINATION). Mais, de toute façon, l'élection divine est un don surnaturel, totalement gratuit (voir GRACE).

2. Ce mot d'élection est aussi employé en un sens plus restreint pour désigner une décision importante dans la vie spirituelle, spécialement, — mais non exclusivement —, le choix d'un état de vie (voir ÉTAT DE VIE). Saint Ignace de Loyola en particulier a donné une grande notoriété à ce terme dans ses Exercices spirituels (voir IGNACE DE LOYOLA).