Auteur : Paul BAILLY.
 
Tome 4 - Colonne 558
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Titre de l'article : ELFFEN (NICOLAS), jésuite allemand, 1626-1706.
Début de l'article :
— Né à Traben-sur-Moselle (Rhénanie), le 2 juin 1626, de parents luthériens, mais élevé à Trèves par une tante catholique, Nicolas Elffen entra dans la compagnie de Jésus le 13 juillet 1644. Après avoir enseigné les humanités à Dusseldorf et la philosophie à Trèves, on l'envoie à Cologne où, pendant plus de trente ans, s'affirme sa brillante réputation de directeur spirituel et de prédicateur tant en l'église des jésuites qu'à la cathédrale et à la cour du prince-électeur Maximilien-Henri 559 de Bavière, qui le choisit comme confesseur ; en même temps, on le charge d'organiser et de diriger un pensionnat annexé au collège. Recteur à Bonn (1684-1687), il y fait construire, avec l'aide de l'électeur, l'église du Saint-Nom de Jésus. Il meurt à Cologne le 4 décembre 1706. Outre quelques traités de controverse (vg Catholisch Schlecht und Recht, Cologne, 1682), Elffen composa plusieurs ouvrages de dévotion, dont maintes rééditions, notamment pour être offertes à titre d'étrennes par des congrégations mariales, et maintes traductions attestent le rayonnement. 1. Panis parvulorum (Cologne, 1665, 1694, 1716, etc) ; la cinquième partie fut éditée à part, Cibus electus : elle traite de l'oraison, de l'examen particulier, de la pureté de coeur, des vertus solides, du désir de mourir saintement ; c'est le livre que le retraitant formé par la Scintilla cordis doit lire assidûment. — 2. Panis coeli (Cologne, 1667 ; en allemand, 1694) : manuel de prières, liturgiques et de dévotion, avec, en particulier, une méthode pour entendre la messe. Il a été repris et complété (Cibus coelestis, Cologne, 1710), avec un autre eucologe d'Elffen, précédemment paru en allemand, Das all beste Gold (Cologne, 1690). — 3. La Scintilla cordis ex libello Exercitiorum S. P. Ignatii (Cologne, 1672 ; trad. allemande, 1674, et française par A. Possoz, L'étincelle du coeur, Tournai, 1863) connut, sous différents titres, un légitime succès : c'est une retraite de huit jours (un jour pour le fondement, deux pour la voie purgative, trois pour l'illuminative, deux pour l'unitive), comportant trois méditations chaque jour, nourries d'Écriture sainte...

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