— Élie bar-Šénaya naquit le 11 février 975 à Šenna, « sur la rive gauche du Tigre, un peu au-dessous de l'embouchure du grand Zab » (Synodicon orientale, éd. J.-B. Chabot, Paris, 1902, p. 683). Ordonné prêtre à dix-neuf ans, il fut nommé archiprêtre du monastère d'Abba Siméon, dans la région de Šenna, et compléta ses études sous la direction du moine Jean, dit Al-A‛rağ, 573 au couvent de Saint-Michel près de Mossoul. Sa profonde piété, sa belle intelligence et la sûreté de son jugement lui valurent d'être élevé dès 1002 au siège épiscopal de Bēth-Nuhadhra, puis de devenir, six ans après, métropolite de Nisibe, et il conserva cette charge jusqu'à sa mort, le 18 juillet 1046. Pour le détail de la chronologie, voir E.-K. Delly, op. cit. infra, p. 9-15. Le plus brillant et le plus fécond des écrivains de l'Église assyro-chaldéenne dans la première moitié du 11e siècle, Élie a exercé son talent dans des domaines très divers. Une grande partie de son oeuvre est dominée par des préoccupations apologétiques. Contentons-nous d'en rappeler les titres : 1. Le livre de la démonstration de la vérité de la foi (trad. allem. de L. Horst, Des Metropoliten Elias von Nisibis Buch vom Beweis der Wahrheit des Glaubens, Colmar, 1886) ; 2. Le livre de l'explication du grand symbole de la foi, attribué à tort à Isô῾yahb (éd. E.-K. Delly, dans Al Nadjm, t. 15, 1954, p. 68-72, 120-124, 160-166) ; 3. Le livre des Entretiens avec le vizir Al-Magribî (trad. franç. partielle dans E.-K. Delly, La théologie.., p. 65-88) ; 4. Lettre sur l'unité du Créateur et la Trinité de ses hypostases (trad. franç., ibidem, p. 89-93) ; 5. Traité sur la création du monde, l'unité du Créateur et la Trinité des hypostases (éd. P. Sbath, Vingt traités philosophiques et apologétiques d'auteurs arabes chrétiens du IXe au XIVe siècle, Le Caire, 1929, p. 75-103) ; 6. Lettre à Al-Magribî, dans le Paris, ar. 82, f. 138r-154v (à distinguer des Entretiens,...

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