— En dehors des maigres indications fournies par ses ouvrages, nous ne savons rien d'Élie de Crète : les manuscrits s'accordent à lui reconnaître le titre de métropolite ; Élie déclare lui-même (PG 36, 758a) avoir écrit longtemps après Basile et Grégoire de Césarée (scoliastes du 10e siècle) et avoir connu l'exil. Son épiscopat se place autour de 1111. Il reste d'Élie quelques oeuvres mineures : un opuscule d'ordre canonique : Réponses au moine Denys, simples solutions données à des cas de conscience ; d'autres Réponses à un prêtre (éd. V. Laurent) portent sur des sujets liturgiques (Paris. gr. 1234, f. 273v-274v, ms dont le Vat. Regin. 66 est la copie ; dans le Lavra 1827 est mentionnée l'année 1095, mais il s'agit en réalité 575 de la date de composition de la Dioptra de Philippe le solitaire et non de la date du ms ou de sa copie). Les deux ouvrages les plus importants d'Élie sont : 1. un Commentaire (Ἐξήγησις) aux discours de saint Grégoire de Nazianze. Albert Jahn en édita des extraits grecs d'après le Basileensis gr. A. N. I. 8, f. l-369v, avec une importante préface (PG 36, 737-756) qui souligne la valeur théologique, littéraire et historique du commentaire. 2. Un Commentaire (Ἐξήγησις, ou parfois Ἐρμηνεία) de l'Échelle du Paradis de saint Jean Climaque, encore inédit ; on le signale dans divers fonds, en particulier : Laurentianus gr. IX, 11 (12e s.), Hierosol. Patr. Bibl. 26 (13e s.), Marciani 128-130 (14e s.), Paris. gr. 868 (14e s.), Coislin 89 (14e s.). L'aspect volumineux de l'ouvrage ne doit pas faire illusion : Élie s'applique à reproduire in extenso le texte de Climaque, et son propre commentaire est plutôt une compilation où se mêlent, à des remarques personnelles, des citations sans indication de sources. Tout laisse à penser qu'il s'est contenté de réutiliser pour son propre compte des scolies préexistantes. A défaut d'originalité, le...

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