— 1. Vie. — 2. La Mathesis. — 3. Le De errore profanarum religionum.

1. Vie.

— Le nom de Julius Firmicus Maternus est attesté par la tradition manuscrite dans le titre de deux ouvrages latins du 4e siècle, de contenu fort différent, un traité d'astrologie, intitulé Mathesis, un 385 traité de polémique anti-païenne, intitulé De errore profanarum religionum. Le premier ouvrage a été composé entre 334 et 337. En effet, le premier livre de la Mathesis rapporte comme un événement récent l'éclipse de soleil du 17 juillet 334 et parle de l'empereur Constantin comme d'un souverain régnant et vivant ; or, cet empereur mourut le 22 mai 337. Le second livre de la Mathesis fait l'horoscope du préfet de Rome, Caeionius Rufius Albinus. Or, celui-ci exerça cette charge du 30 septembre 335 au 10 mars 337. Le livre est adressé à Lollianus Mavortius, gouverneur de Campanie, auprès duquel Firmicus avait fait un séjour de repos et auquel il avait promis d'expliquer dans un ouvrage les doctrines égyptiennes et babyloniennes sur l'astrologie. Nous savons également par la Mathesis que Firmicus Maternus était lui-même originaire de Sicile, probablement de Syracuse. Les manuscrits l'appellent vir clarissimus, ce qui laisse supposer qu'il était de rang sénatorial. Le De errore profanarum religionum porte également le nom de Firmicus. L'auteur, cette fois, s'adresse aux fils de Constantin, Constant et Constance, pour leur demander de proscrire les cultes païens, de détruire les temples, de fondre les idoles, de punir sévèrement le crime d'idolâtrie. L'ouvrage date probablement de 347, car il fait allusion à l'expédition de Constant en Espagne (346-347). On a longtemps pensé que les deux ouvrages, la Mathesis et le De errore, n'étaient pas du même auteur. Leur contenu semblait trop différent. Mais, depuis l'étude de Moore (1897), il ne fait plus aucun doute, grâce aux critères stylistiques, qu'il n'y a qu'un seul Firmicus Maternus auteur des deux ouvrages. On aimerait connaître l'évolution qui a conduit...

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