Auteur : CARMEL DE FONTAINEBLEAU.
 
Tome 4 - Colonne 578
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Titre de l'article : ÉLISABETH DE LA CROIX, carmélite, 1832-1896.
Début de l'article :
— Noémi Doussot est née à Épernay le 10 juillet 1832. Son père est voltairien, sa mère disciple de Rousseau ; jamais l'enfant n'entend parler de 579 Dieu. A six ans, son frère Gaston, qui a huit ans, lui apprend en cachette le Pater et l'Ave. Deux ans plus tard, assistant à une messe pour la première fois, la fillette, à l'élévation, voit dans l'hostie l'Enfant-Jésus, puis, au salut, l'Enfant soutenu par sa Mère. Par ses instances, elle obtient de faire sa première communion et reçoit la confirmation (1844 et 1845). Adolescente, elle mène tout de front) : études, vie mondaine et vie chrétienne, messe quotidienne et communion fréquente. A seize ans, premier appel de vocation religieuse ; à vingt ans elle perd sa mère, convertie par Lacordaire. A sa majorité, malgré l'opposition paternelle, Noémi entre chez les soeurs de Saint-Vincent de Paul à Paris, tandis que Gaston (en religion : Joseph-Antonin) se dirige vers les dominicains (1853). Poursuivie par l'attrait de la vie contemplative, le 31 janvier 1857, elle entre au carmel d'Amiens. Malade, elle passe à celui de Nevers (profession le 20 février 1859). Élisabeth de la Croix, — « J'ai pris la croix pour mon partage, je vous supplie de m'en laisser le nom » —, à peine professe, prend part à la fondation du carmel de Meaux, dont elle est bientôt prieure (1863). Soutenue par son évêque, Mgr Allou, sur les conseils et avec l'aide du Père Doussot, alors maître des novices à Sainte-Sabine à Rome, elle noue des relations avec les carmes déchaussés, obtient pour son monastère l'érection canonique et, pour les religieuses, la participation aux privilèges de l'état monastique, malgré l'absence de voeux solennels. Un voyage à Rome en 1869 la délivre de doutes obsédants : « Par Pie IX la foi m'a été donnée ». Les Constitutions de l'ordre sont adoptées, malgré les oppositions qui s'ensuivent. En 1875, elle fonde le carmel de Fontainebleau, dit carmel de Pie VII, en 1891 celui de Merville (actuellement à Val-Saint-Père près Avranches), enfin en 1895 celui d'Épernay, que sa mort, survenue à Fontainebleau le 20 septembre 1896, l'empêche d'achever. Deux jugements de Louis-Étienne Rabussier situent vigoureusement sa physionomie spirituelle. Le premier, sévère,...

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