Auteur : Jeanne ANCELET-HUSTACHE.
Tome 4 - Colonne 588
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Titre de l'article : ÉLISABETH STAGEL, dominicaine, † vers 1360.
Début de l'article :
— Elsbeth Stagel naquit à Zurich, probablement au début du 14esiècle. Son père appartenait au conseil de la ville. Elle entra toute jeune au monastère dominicain de Toess, près de Winterthur, qui, fondé par les comtes de Kiburg en 1233, avait pris une grande importance au cours du 13
esiècle. Les maladies lui laissèrent toute sa vie une santé chancelante. Elle mourut vers 1360. La postérité lui doit beaucoup pour la connaissance d'Henri Suso. Elle nous est présentée au chapitre 33 de la
Viedu bienheureux comme avide de doctrine spirituelle. Elle avait d'abord tenté de s'initier à la pensée d'Eckhart, mais, encore à ses débuts, elle ne pouvait en tirer profit, est-il dit. Elle s'adressa donc à Suso pour qu'il l'instruisît. Il l'invita à méditer la passion du Christ. Elle s'ouvrit entièrement à lui et lui demanda d'être nommée son enfant « pour le temps et l'éternité ». Il la dirigea jusqu'à sa mort. Lorsqu'il lui rendait visite, elle lui demandait de lui parler de la souffrance d'après sa propre expérience, elle lui posait des questions habiles sur ses débuts, ses progrès, ses exercices, ses épreuves. Elle nota ces entretiens. Une grande partie en a été insérée dans la
Viede Suso, récit assez composite qui fut remanié après la mort d'Elsbeth, sans doute par une de ses soeurs dominicaines. Elsbeth recueillit également les lettres adressées par Suso à ses filles spirituelles, qui composent
Le Petitet
Le Grand livre des lettres.Elle écrivit un livre plus personnel : les
Viesdes soeurs de son monastère. A une époque où les maisons dominicaines
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