Auteur : Friedrich ZOEPFL.
Tome 4 - Colonne 597
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Titre de l'article : ELLENBOG (CUBITUS, CUBITENSIS ; NICOLAS), bénédictin allemand, 1481-1543.
Début de l'article :
— Né le 18 mars 1481 à Biberach (Wurtemberg), Nicolas Ellenbog reçut sa première formation à l'école latine de Memmingen (Bavière), où son père, Ulrich (von) Ellenbog, homme de formation humaniste, était médecin municipal depuis 1482. Le 12 juillet 1497, Nicolas s'inscrivit à l'université de Heidelberg pour l'étude des arts libéraux et de la philosophie ; il y obtint le 8 novembre 1499 le baccalauréat ès arts. Son intention de s'appliquer à la médecine semble l'avoir déterminé à choisir l'université de Cracovie pour le semestre d'hiver de 1501 /2 ; les chaires d'astronomie et d'astrologie, qui n'étaient pas sans importance pour la médecine d'alors, y étaient réputées. Pour l'étude de la médecine elle-même il se rendit, vraisemblablement dès 1502, à l'université de Montpellier. La visite d'un couvent de dominicaines de stricte observance en Gascogne le résolut à renoncer au monde. En 1504 il entrait au couvent des bénédictins d'Ottobeuren (Bavière) ; en 1506 il y était ordonné prêtre ; il y mourra le 6 juin 1543.
Durant toute sa vie religieuse Ellenbog se sentit parfaitement heureux. Pendant près de quarante ans il ne quitta que rarement son monastère ; la guerre des paysans, en 1525, le contraignit cependant à se réfugier au couvent d'Isny (Wurtemberg), et, en 1536, il alla se soigner à Wildbad (Wurtemberg). Il pardonna difficilement aux paysans le sac d'Ottobeuren. Il aimait s'occuper d'histoire, d'hagiographie et des reliques de son couvent. L'état religieux était pour lui une grâce et un privilège. Il composa desEnarrationessur la règle de saint Benoît. Le mépris que l'état religieux inspirait aux réformateurs lui causait une profonde douleur et par trois fois il écrivit une
Defensio vitae monasticae.Il jugeait sévèrement les moines infidèles. Sans ambition, il remplit avec conscience les emplois qui lui furent confiés (prieur 1508 et 1534 /40, cellérier 1512 /22, maître des novices avant 1534). Il était satisfait d'en être dégagé et de pouvoir de nouveau étudier et écrire. L'humanisme eut peu de disciples qui se soient appliqués à la science et à l'étude avec autant de sérieux et de désintéressement. C'est de son père qu'Ellenbog avait hérité l'amour de la...
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