Auteur : André RAYEZ.
 
Tome 5 - Colonne 389
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Titre de l'article : FISCHER (ANSELME), bénédictin allemand, 1661-1714.
Début de l'article :
— Anselme Fischer, né en 1661, revêtit l'habit bénédictin à l'abbaye Saint-Georges d'Ochsenhausen, sa ville natale ; cette abbaye faisait partie de la congrégation de Saint-Joseph de Souabe. Il y fit profession sous l'abbatiat de Balthasar Puolamer † 1681. Fischer fut prieur entre 1704 et 1713 à Ochsenhausen et à Isny (diocèse de Constance). Il mourut le 27 juin 1714 à Ummendorf, dépendance d'Ochsenhausen. Anselme Fischer a publié quatre solides ouvrages de piété à l'usage des moines. 1. Tractatus asceticus de tribus votis religiosis (Augsbourg, 1706 ; éd. allemande, Abhandlung von der hl. Ordensgelübden, Munich, 1749). De cet important traité de 523 pages in-8° on peut retenir particulièrement ce qui concerne l'obéissance (pars 4). Sur l'Écriture, les Pères, les règles monastiques et les exemples des saints (son intention, dit l'auteur dans le prologue, est de suivre les modernes Jules Nigronius, Nicolas Lancicius, Charles Scribani, Jean-Baptiste Saint-Jure, Thomas le Blanc et « notre Joachim le Comtat »), Fischer établit que « le religieux est sous la dépendance non seulement de Dieu, mais de ses supérieurs propter Deum » (ch. 1, p. 295), car il a « consacré sa volonté à Dieu » (ch. 2, p. 312). Fischer souhaiterait un gouvernement fort, « rigor discretus in regimine » (ch. 6, p. 378), plutôt que le laisser-aller ; ses exigences à l'égard des supérieurs sont d'ailleurs fort strictes. Le chapitre 7e est un beau commentaire du « motif principal » de l'obéissance, « qui remplace tous les autres », donné par saint Benoît : « Obedientia quae majoribus praebetur Deo exhibetur ». L'obéissance, due aux supérieurs et à la règle, doit aller jusqu'à « l'obéissance aveugle » (ch. 9), que l'auteur exorcise de toute irrationalité, comme il le fait également pour « l'indifférence » à l'égard des ordres du supérieur (ch. 11). 2. Vita interna cum Deo seu doctrina ascetica quomodo religiosus debeat sibi et mundo mori ut uni vivat Deo (Augsbourg, 1708). Fischer quittait la charge de prieur à Ochsenhausen lorsqu'il publia cet ouvrage, consacré à la mortification, à la fuga mundi et à l'elevatio mentis in Deum. La meilleure mortification du moine est...

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