Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 4 - Colonne 609
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Titre de l'article : ÉMERY (JACQUES-ANDRÉ), sulpicien, 1732-1811.
Début de l'article :
— Jacques-André Émery, né à Gex le 26 août 1732, fit ses études philosophiques et théologiques chez les sulpiciens de Lyon et de Paris. Entré dans la compagnie de Saint-Sulpice et ordonné prêtre en 1758, il enseigna la théologie dogmatique au séminaire d'Orléans, puis la morale à celui de Lyon à partir de 1764. Supérieur du séminaire d'Angers en 1776, il fut élu supérieur général de Saint-Sulpice en 1782 ; il mena avec fermeté, au séminaire Saint-Sulpice de Paris, le redressement disciplinaire et spirituel dont avaient besoin les aspirants ecclésiastiques trop gagnés par l'esprit de leur siècle. Ses Sujets d'oraison restés manuscrits (3 vol. aux archives de Saint-Sulpice, à Paris) témoignent de ses efforts pour ramener dans un clergé tenté de mondanité le sens de la vie intérieure, le zèle, la simplicité et l'ascèse convenables à la vie sacerdotale. Cf DS, t. 2, col. 1505. On a ses notes de lectures prises en vue de l'Explication du règlement et des cérémonies de l'ordination, et qui unissent aux citations d'une abondante tradition ascétique (saint Benoît, Thomas a Kempis, Gerson, saint Philippe Néri, etc) les maximes des sages profanes, tels Xénophon, Juvénal, La Rochefoucauld. Les Conférences et instructions sur différents devoirs ecclésiastiques, et sur la prédication en particulier et les Entretiens pour les retraites des séminaristes et des curés représentent bien l'enseignement traditionnel sur les devoirs des clercs et des pasteurs. Les autres manuscrits contiennent ses cours de dogmatique et de morale. Pendant la Révolution, comme grand-vicaire resté à Paris, il fut le conseiller le plus écouté du clergé, en particulier dans la question des divers serments imposés par l'autorité civile. Emprisonné deux fois, et libéré en octobre 1794, il soutint ses confrères dispersés et orienta l'apostolat de plusieurs vers les États-Unis et le Canada, contribuant ainsi à doter le nouveau Monde d'un clergé capable et digne. A partir de 1800, il regroupa sa compagnie et rétablit le séminaire de Paris qui connut aussitôt un renouveau de ferveur et d'esprit apostolique. Son autorité lui valut d'être mêlé à la politique religieuse de Napoléon, pour les nominations épiscopales, pour l'université 610 dont il fut nommé...

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