Auteur : Henri DELATTRE.
 
Tome 4 - Colonne 610
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : ÉMILIE DE RODAT (sainte), fondatrice de la Sainte-Famille de Villefranche-de-Rouergue, 1787-1852.
Début de l'article :
— 1. Vie et fondation. — 2. Vie spirituelle.
1. Vie et fondation.
— Émilie de Rodat naquit le 6 septembre 1787, au château de Druelle, près Rodez ; elle est confiée à sa grand-mère maternelle jusqu'à seize ans. Enfant, puis adolescente, attachée à l'oraison quotidienne, elle s'exerce à la visite des pauvres. Piété et bonté modèrent, sans en empêcher toute manifestation, un orgueil et un amour-propre tels que tout manque d'égards la blesse profondément. A la Fête-Dieu 1804, elle renonce à quelques succès mondains, se donne entièrement à Dieu et aux pauvres. Elle vit alors à Villefranche où sa grand-mère s'est retirée dans une maison qui abrite d'anciennes religieuses dispersées par la Révolution. Elle sent que l'enseignement religieux et l'éducation chrétienne sont parmi les besoins les plus urgents. Son amour de Dieu et des pauvres, son désir de vie religieuse l'amènent d'abord 611 à Figeac au noviciat des soeurs de la Charité de Nevers ; son directeur, Antoine Marty (1757-1835), l'y avait poussée ; elle fait un autre essai à Cahors chez les dames de l'Adoration perpétuelle de Picpus, un troisième à Moissac chez les soeurs de la Miséricorde. Puisqu'elle n'a pas trouvé encore ce qui semble correspondre à son désir profond, elle attend sereinement. En 1815, avec trois jeunes filles qui veulent se consacrer à l'instruction chrétienne des enfants pauvres, Émilie ouvre une classe pour indigents ; le projet d'abord modeste et incertain s'affirme, malgré oppositions, moqueries et dénuement total. L'oeuvre se développe, tandis que les jeunes maîtresses, sous la direction de l'abbé Marty, s'essaient à la vie religieuse. Ainsi naît et rapidement croît la congrégation de la Sainte-Famille, dont le but est l'éducation chrétienne, mais qui, sous la pression des circonstances, étendra son activité à la visite des malades, à la direction d'orphelinats, de salles d'asiles, de refuges, de bureaux de bienfaisance, à l'aide aux prisonniers. A la mort d'Émilie, le 19 septembre 1852, la congrégation comprend 36 maisons. Dès 1872, la cause de la fondatrice est introduite en cour de Rome ; le 9 juin 1940 Émilie est proclamée bienheureuse et sainte le 23 avril 1950. Le...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 8 pages.