Auteur : Clément MICHELIER.
 
Tome 4 - Colonne 614
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Titre de l'article : ÉMILIE DE VIALAR (sainte), fondatrice des religieuses de Saint-Joseph de l’Apparition, 1797-1856.
Début de l'article :
— 1. Vie et fondation. — 2. Spiritualité.
1. Vie et fondation.
— Émilie de Vialar naquit à Gaillac (Tarn) le 12 septembre 1797. Sa mère, très pieuse, lui donna sa première formation ; elle fréquenta ensuite une institution privée de Gaillac et, à 12 ans, l'Abbaye-au-Bois à Paris. Sa mère morte, son père la rappela. Elle confie le soin de son âme à Louis Mercier † 1845, curé de sa paroisse. Déjà Dieu a parlé ; elle se prépare par la prière et la charité à ce que Dieu demandera d'elle. Ayant recueilli en 1832 l'héritage considérable de son grand-père, le baron Portal, médecin du roi, elle achète une maison et, avec la bénédiction de l'archevêque d'Albi, de Gualy † 1847, s'y retire le jour de Noël, accompagnée de quelques amies. Les postulantes viennent nombreuses partager sa vie de dévouement aux enfants et aux pauvres. Son frère Augustin, établi en Algérie, la demande. Émilie part en juillet 1835 avec trois soeurs ; d'autres la rejoindront et formeront un groupe de quatre-vingts religieuses (Alger, Bône et Constantine). Alors commencent les grandes épreuves. Dupuch, évêque d'Alger, veut obliger la fondatrice à le choisir comme supérieur des soeurs établies dans son diocèse ; il exige le droit, pour lui et ses successeurs, de modifier les constitutions. Émilie va défendre à Rome l'unité de sa congrégation. Elle a gain de cause (décret laudatif, 6 mai 1842). Dupuch, abusant de son autorité, refuse les sacrements aux soeurs pendant neuf mois et obtient du gouvernement leur départ d'Alger. La ténacité de la mère a maintenu l'unité de son institut, mais elle a perdu dans les fondations d'Algérie une grande partie de sa fortune ; toutefois, elle a préparé des maisons en Tunisie, au grand dépit de l'évêque d'Alger. Elle revient à Gaillac et y trouve de nouvelles épreuves ; pour sauver les biens de la congrégation il faut plaider et finalement quitter Gaillac. Elle demande asile à Toulouse. Mgr d'Astros la reçoit froidement. Devant les tracasseries, la mère cherche un diocèse plus accueillant. Mgr de Mazenod, fondateur des oblats de Marie-Immaculée et évêque de Marseille, la reçoit libéralement (1852). Émilie est enfin arrivée au terme de ses épreuves ; elle meurt...

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