— Michel d'Ambrosio naquit à Saponara de Grumento (Potenza) au royaume de Naples, le 1er novembre 1621. Il fit ses études à Naples, où il entra le 16 janvier 1639 chez les carmes déchaussés, prenant le nom d'Emmanuel de Jésus-Marie. Il fit profession le 25 janvier 1640. Il remplit successivement les différentes charges de l'ordre : provincial de Naples (1670 ; 1682), définiteur général (1674 ; 1683 ; 1686), vicaire général (1676), général (1677). En 1688, il renonça à la charge de définiteur, parce que le bienheureux Innocent XI, qui l'estimait beaucoup, le nommait provincial de Sicile. Il mourut à Naples le 17 septembre 1692. Bien que presque toujours supérieur et en résidence à la maison généralice, il fut un homme apostolique, notamment un prédicateur de renom. Innocent XII, qui avait pour lui une grande vénération, l'appelait la tuba Spiritus Sancti. Ses écrits sont le fruit 618 de son ministère. Sa vie intérieure et ses vertus lui attirèrent une réputation de sainteté. Il publia 1) Fiori del Carmelo sparsi nelle festività di Nostro Signore, di Maria Vergine, de' Santi (4 vol., Naples, 1666-1673 ; rééd., 1690, 1711). 2) Frutti del Carmelo (4 vol., Rome-Naples, 1667-1679 : conférences spirituelles sur la règle carmélitaine ; la doctrine en est à la fois forte et pratique ; rééd., Naples, 1705. 3) La mirra, l'incenso e l'oro… della mortificatione.., dell'oratione.., delle virtù teologali. Per utile degli incipienti e proficienti nella vita dello spirito, per li Padri spirituali (Naples, 1677), véritable traité de spiritualité conçu d'une manière personnelle et centré sur la vie théologale. 4) Il Regno di Maria Vergine Madre di Dio. Nuovo Mariale (Naples, 1681) : c'est peut-être l'oeuvre la plus importante d'Emmanuel ; elle veut répondre aux Monita salutaria d'Adam Widenfelt, à la fois en théologien et en pasteur ; sans conteste, c'est l'un des traités les plus complets sur la royauté de Marie. 5) L'uomo del cielo. Breve trattato del cielo e della gloria che godono i beati in Paradiso (Ancône, 1688 ; rééd., Naples, 1707). 6) Le finezze d'amore di Gesù dimostrate...

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