— Né à Jaén en 1659, profès chez les carmes déchaussés de Grenade en 1675, Emmanuel de Saint-Jérôme fut presque toute sa vie religieuse professeur ou supérieur : recteur du collège de Jaén, prieur de Grenade, provincial d'Andalousie et définiteur général de la congrégation espagnole. Recteur de Jaén, il mourut à Mancha Real en 1719. Sa réputation de théologien et d'exégète fut éclipsée par celle d'historien. Après la composition de diverses biographies de carmélites, il fut nommé historiographe général de la congrégation espagnole. Ce qu'il publia, à part un ouvrage d'Écriture sainte, relève de l'histoire. Il composa cependant plusieurs ouvrages spirituels, qui ne furent pas imprimés.
Il donne lui-même la liste de ses écrits à la fin du tome 6 de la Reforma, p. 767a : Varios sermones de diversas festividades ; Vida de la Venerable Madre Gabriela de San José, Jaén, 1703 ; Elogio del Venerable Padre Agustín de la Cruz, Jaén, 1703 ; Reforma de los descalzos de nuestra Señora del Carmen, t. 5 et 6, Madrid, 1706 et 1710 ; La vida del Venerable Lorenzo de Santa Teresa ; Crisis Místico contra los que entienden mal la doctrina de San Juan de la Cruz, ouvrage prêt pour l'impression qui circula manuscrit en Espagne et à Rome ; Predicamentos bíblicos more scholastico ad sacrae paginae intelligentiam, Barcelone, 1782 ; Una interpretación predicable a la vida de Santa Teresa de Jesús, près d'être achevée. La Crisis est la dernière apologie de saint Jean de la Croix.
Cosme de Villiers, t. 1, col. 445. — Silverio de Santa Teresa, Historia del Carmen descalzo en España.., t. 11, Madrid, p. 333-336.
[...]