Auteur : Paul BROUTIN.
 
Tome 4 - Colonne 620
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Titre de l'article : EMMANUEL (Ernest ANDRÉ), curé du Mesnil-Saint-Loup, 1826-1903.
Début de l'article :
— Né à Bagneux-la-Fosse (Aube), le 17 octobre 1826, Ernest André après ses études au petit séminaire de Troyes, fut ordonné prêtre le 22 décembre 1849. Trois jours plus tard, il célébrait la fête de Noël au Mesnil-Saint-Loup, dont il était nommé curé et où il restera jusqu'à sa mort, le 31 mars 1903. Au cours d'un voyage à Rome, il eut l'inspiration de consacrer sa paroisse à Notre-Dame de la Sainte-Espérance et d'obtenir une messe en son honneur le quatrième dimanche d'octobre, ce que Pie IX lui accorda ; en 1853, il établit une association, devenue archiconfrérie, de la Prière perpétuelle à Notre-Dame de la Sainte-Espérance (avec l'invocation Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous). Pendant plus de cinquante ans il s'appliqua à faire de sa paroisse de trois cent cinquante habitants « une arche de Noé », où la ferveur chrétienne s'éleva et se maintint par des oeuvres de préservation (en 1878, la société de Jésus couronné d'épines, pour les femmes ; en 1888, celle de la Résurrection, pour les hommes), un bulletin paroissial remarquablement rédigé, commencé en 1877, et des moeurs monastiques dont il donna l'exemple. Ayant fait partager ses aspirations à la vie religieuse à des confrères, avec lesquels il vécut en communauté, il songea à s'affilier à un ordre ou à une congrégation, tout en restant curé. Trois essais ne durèrent pas : l'instauration d'un tiers-ordre régulier du Mont-Carmel en 1861, l'agrégation à l'abbaye bénédictine de la Pierre-qui-vire en 1873, puis à celle de Solesmes en 1874. Il menait néanmoins toujours la vie monastique sous le nom de père Emmanuel et portait l'habit bénédictin, lorsque, en 1885, il découvrit une branche olivétaine de l'ordre de Saint-Benoît. Mesnil-Saint-Loup y fut affilié régulièrement et, en 1892, le père Emmanuel nommé abbé de Notre-Dame de la Sainte-Espérance ; le monastère de femmes qu'il avait fondé en 1878 fut agrégé aux olivétains en 1888. Au milieu de ces activités et pour les promouvoir, le père Emmanuel eut une vie intellectuelle remarquable. Il publia lui-même plusieurs brochures, par exemple La Passion méditée pendant la sainte messe (1860 ; rééd. à la fin des Méditations)

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