Auteur : Winfried HÜMPFNER.
 
Tome 4 - Colonne 622
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : EMMERICH (ANNE-CATHERINE), augustine, 1774-1824.
Début de l'article :
— Anne-Catherine Emmerich est née le 8 septembre 1774 à Flamske, près de Coesfeld en Westphalie. Ressentant, dès seize ans, l'appel à la vie religieuse, elle refusa le mariage ; du fait de l'opposition de ses parents et sans dot suffisante, elle ne fut acceptée par les augustines d'Agnetenberg, près de Dülmen, qu'en 1802. Le couvent ayant été sécularisé, elle entra, en 1812, au service de Jean-Martin Lambert, prêtre du diocèse d'Amiens émigré à Dülmen. Fréquemment malade dès le noviciat, victime d'un accident comportant des suites durables, elle demeura, dès la fin de mars 1813, rivée à son lit, supportant sa maladie, participant aux souffrances de la passion et expiant pour les hommes. Elle vécut dans la prière et la charité, en travaillant pour les pauvres. Misères et soucis cherchaient aide auprès d'elle. Elle mourut le 9 février 1824. Son procès de béatification a été introduit en cour de Rome en 1892. Des problèmes si passionnément controversés que soulève, depuis 1813, la vie d'A.-C. Emmerich nous retiendrons ceux de ses stigmates (1) et de ses visions (2).
1. Stigmates et souffrances de la passion.
— Dès 1799, Anne-Catherine ressent les douleurs de la couronne d'épines ; le sang coule chaque vendredi, mais elle réussit à le dissimuler. En automne 1807, commencent les douleurs des stigmates aux pieds et aux mains, sans écoulement de sang ni marque extérieure. Le 25 novembre 1812, une croix, semblable à celle du crucifix de l'église Saint-Lambert de Coesfeld, se forme sur la poitrine ; cette croix, qui se doublait à Noël, saignait ordinairement le mercredi. Les derniers jours de 1812, les stigmates des mains, des pieds et du côté deviennent apparents ; le sang coule. Aucune vision n'accompagne la stigmatisation, comme A.-C. Emmerich l'affirmera sous serment aux enquêteurs ecclésiastiques. Par l'indiscrétion d'une soeur, qui découvre les plaies des mains le 28 février 1813, ces phénomènes arrivent à la connaissance de la ville. Le médecin de Dülmen, W. Wesener (1782-1832), qui rendit visite à la malade en vue de la « démasquer », fut l'objet (comme, après lui, Druffel et d'autres) d'une preuve impressionnante de sa cardiognosis. Il convoqua alors Krauthausen, l'ancien 623 médecin du couvent, B....

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 12 pages.