Auteur : Paul BAILLY.
 
Tome 4 - Colonne 727
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Titre de l'article : ENFANTIN (LOUIS-BÀRTHÉLEMY), 1776-1854.
Début de l'article :
— Né le 24 août 1776 à Eymeux (Drôme), Louis-Barthélemy Enfantin vit la Révolution française entraver sa formation cléricale. D'abord élève d'un prêtre dauphinois très zélé qui sera plus tard supérieur du grand séminaire de Grenoble, Claude Dhière, 1757-1820 (Vie par A.-M. de Franclieu, Grenoble, 1882), jusqu'à la déportation de celui-ci à l'île d'Oléron en mai 1799, il entre ensuite au séminaire que l'archevêque de Vienne, d'Aviau du Bois de Sanzay, a ouvert clandestinement à Monestier dans les montagnes du Vivarais : il y est ordonné prêtre en septembre 1800, « au milieu de la nuit, dans la grange du presbytère qu'on avait disposée comme on avait pu » (J. Lyonnet, Histoire de Mgr d'Aviau du Bois de Sanzay, t. 2, Lyon, 1847, p. 187). Membre de la société des Pères de la Foi, il prêche avec eux et non sans succès maintes missions dont il a laissé la liste incomplète (épître dédicatoire de sa Dévotion à la sainte Vierge). 728 A la mission d'Amiens (1804) se rattache la guérison de Julie Billiart (1751-1816), fondatrice et supérieure générale des soeurs de Notre-Dame. Voici comment la relate le bref de béatification de Julie (19 mars 1906) : « Le Père Enfantin, supérieur des missionnaires.., demanda, sous une inspiration divine, à Julie de faire une neuvaine au Sacré-Coeur. Le cinquième jour de cette neuvaine, trouvant la malade assise suivant sa coutume.., il lui commande de marcher et aussitôt, obéissant à son ordre, Julie se lève et fait quelques pas. Sa paralysie ainsi miraculeusement enlevée après vingt-deux ans, au dernier jour de cette neuvaine, s'avançant d'un pas ferme.., (elle) alla rendre dans la chapelle de la communauté de solennelles actions de grâces » (ASS, t. 40, 1907, p. 198-199). Quand Napoléon supprime les Pères de la Foi (1807), Enfantin est accueilli dans le diocèse de Valence et nommé chef des missions diocésaines, mais, sa santé lui imposant des ménagements, il en profite pour parfaire ses connaissances théologiques et composer quelques ouvrages ; il est en butte aux suspicions de la police impériale qui l'oblige un moment (1811) à résider à Nîmes. De retour à Roussillon (1813) et préoccupé par l'ignorance religieuse de...

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