— 1. Vie. — 2. Œuvres spirituelles.

1. Vie.

— Engelbert, qui est un des hommes les plus cultivés d'Allemagne après la mort de saint Albert le Grand (1280), est fort remarquable par l'étonnante diversité de ses écrits ; il est né en Styrie sous le nom de famille de Poetsch. Il fit profession à l'abbaye bénédictine d'Admont vers 1267. De 1271 à 1273 il étudia la grammaire et la logique à Prague. A l'avènement de Rodolphe Ier de Habsbourg, Ottokar de Bohême ordonna aux étudiants allemands de quitter sa capitale. Engelbert retourna à Admont. Peu après, peut-être déjà en 1278, il partit continuer ses études à l'université de Padoue. Pendant cinq ans, dit-il dans sa lettre à Ulric de Vienne (écrite vers 1325 ; B. Pez, Thesaurus anecdotorum novissimus, t. 1, 1e p., Augsbourg, 1721, col. 428-436), il étudia la philosophie et les sciences. Il consacra ensuite quatre ans à la théologie chez les dominicains de Padoue. Revenu d'Italie vers 1287, Engelbert se plongea à Admont dans un programme intensif d'études et de lectures. Il ne semble guère possible, comme on le prétend quelquefois, qu'il ait été élu abbé de Saint-Pierre de Salzbourg entre 1288 et 1297. En tout cas, sa lettre à Ulric de Vienne s'oppose à son retour d'Italie avant 1287. En 1297, Engelbert fut élu abbé d'Admont ; il avait alors une réputation considérable de diplomate et de savant. Il résigna sa charge en 1327 et mourut le 12 mai 1331.

2. Œuvres spirituelles.

— Des 44 oeuvres connues d'Engelbert, — qu'il répartit lui-même en ouvrages de théologie, de philosophie naturelle et de philosophie morale —, 19 ont été intégralement imprimées, 6 sont perdues, 19 autres sont inédites. Une étude attentive sera nécessaire avant de lui attribuer plusieurs écrits anonymes, encore manuscrits. Mis à part plusieurs ouvrages de philosophie morale, qui n'ont qu'un rapport lointain avec la spiritualité, tels le De summo bono hominis in hac vita et le Dialogus concupiscentiae et rationis (éd. B. Pez, Opuscula philosophica celeberrimi Engelberti abbatis Admontensis, Ratisbonne, 1725), le Speculum virtutum...

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