Auteur : André DERVILLE.
Tome 4 - Colonne 751
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Titre de l'article : ENNEMIS (AMOUR DES).
Début de l'article :
— 1.
Dans l'Écriture. —2.
Dans la tradition. — 3.
Conclusion.
1° Ancien Testament.
Josué23, 6-13 ;
Deut.20, 12-20). A côté des prescriptions juridiques comme la loi du talion (
Ex.21, 24 ;
Lév.24, 19-20 ;
Deut.19, 21), les prescriptions morales (
Lév.19, 17-18 ;
Ex.23, 4-5), outre qu'elles ne s'appliquent pas au delà du proche israélite ou de l'étranger membre de la communauté, n'enseignent pas d'aimer ses ennemis. Si David épargne Saül qui le persécute, c'est parce que celui-ci est l'oint de Yahvé (1
Samuel26, 9). Cependant, à côté des appels à la vengeance divine et des imprécations terribles de certains psaumes (vg 137, 8-9) et de Jérémie (vg 18, 18-23), on voit apparaître les composantes d'une attitude chrétienne face aux ennemis, même si elles restent engagées dans un contexte où la charité est, non pas absente, mais latente. Ce progrès de la révélation est surtout notable dans la littérature sapientielle : il faut dépasser ses propres inimitiés (
Prov.24, 17-18), pardonner à ses ennemis (
Eccli.28, 1-17), imiter la miséricorde dont le Seigneur fait preuve à l'égard de son peuple (
Sag.12, 18-22). L'ancien Testament n'est donc pas démuni de pierres d'attente sur quoi s'appuiera le commandement de l'amour des ennemis. Voir DS, art. CHARITÉ
dans la Bible, t. 2, col. 510-512, et R. Eppel,
Le piétisme juif dans les Testaments des douze patriarches, Paris, 1930, p. 158-160 : pardon des offenses.
1) Les...
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