Auteur : Edmond BECK.
 
Tome 4 - Colonne 788
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Titre de l'article : ÉPHREM LE SYRIEN (saint), † 373.
Début de l'article :
— 1. Vie et personnalité. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine spirituelle.
1. Vie et personnalité.
— Issu d'une famille chrétienne de Nisibe ou des environs, en Mésopotamie (Assemani, t. 2, p. 499e ; Sozomène, Historia ecclesiastica 3, 16, PG 67, 1085-1093), Éphrem, né vers 306, subit dans sa jeunesse l'influence d'un saint, l'évêque Jacques de Nisibe (303-338). Pour la critique de la tradition légendaire de la vie de Jacques, consulter S. Schiwietz (Das morgenländische Mönchtum, t. 3, Mödling, 1938, p. 70-84), qui maintient comme historiquement fondée la vie érémitique de l'évêque, bien que la Chronique d'Arbèles (Chronica ecclesiae Arbelensis, trad. latine par Fr. Zorell, dans Orientalia christiana, t. 8, n. 31, Rome, 1927) n'y fasse pas allusion, pas plus qu'Éphrem lui-même dans ses Carmina Nisibena. Ces Carmina parlent de Jacques comme d'un saint, dont les reliques ont protégé la ville contre les Perses ; ils évoquent ses efforts apostoliques, ses jeûnes, le lait de sa doctrine toute simple (13, 19 ; 14, 2 et 4 ; 14, 16 ; éd. Bickell, p. 22-23 et 100-102). La rigueur de l'ascète perce en un passage (16, 17, p. 27 et 107), qui fait dire à l'Église de Nisibe : « In procace aetate pueritiae meae erat mihi educator metuendus, cujus baculus deterruit a lusu et horror ejus a vitio et timor ejus a voluptate ». Au zèle, Jacques alliait l'amour (19, 16, p. 34 et 114). Parmi ses successeurs, le second surtout, Vologèse (346-361), semble avoir exercé une influence sur Éphrem, qui mentionne son éloquence (14, 3-4 et 15, p. 22-23 et 100, 102), ses discussions (14, 24, p. 24 et 102-103), sa douceur (16, 19, p. 28 et 107), et lui dédie son quinzième hymne. Le portrait idéal qu'Éphrem trace de l'évêque est visiblement le sien propre : mansuetudo, puritas, virginitas, sapientia, doctrina, gravitas, paupertas, temperantia, maîtrise de soi intérieure et extérieure (15, 5, p. 25 et 104). Dans sa vie de célibat, l'évêque avait des frères et des amis (15, 8, ibidem). Il était īhīdâyâ = monachos, ce qui ici, comme à l'ordinaire chez Éphrem et...

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