— Auteur d'une Vie de la Mère de Dieu et d'une Vie de saint André apôtre, Épiphane appartenait au monastère de Callistrate à Constantinople, et se distingue donc d'un homonyme dit hagiopolite (habitant Jérusalem) qui a laissé une Description des Lieux saints. Les données chronologiques sont minces : les sources auxquelles il puise et l'existence d'un ms de la fin du 9e siècle (Blatées, Cod. 6 [7]) le situent après Hippolyte de Thèbes et Germain de Constantinople (8e siècle) mais avant Jean Kyriôtès le géomètre (10e siècle). Les deux Vies sont des compilations, comme le déclare l'auteur au début de sa Vie de Marie : son travail s'est borné à doser savamment les matériaux utilisés et le résultat est un défi à la critique. On ne sait à quel Épiphane attribuer un autre opuscule plus original, connu seulement en version latine : le De religione christiana libellus (parfois intitulé Miraculum sanctae eucharistiae). Cette oeuvre apologétique pose en principe qu'on ne peut connaître la vérité de la religion chrétienne sans avoir au préalable purifié son âme ; puis, parmi les merveilles de la vie chrétienne, elle évoque le sacrement de l'eucharistie, et raconte qu'un païen (ou un musulman ?), assistant à la liturgie dans l'église du Saint-Sépulcre, aperçut les effets divers de la communion suivant les dispositions intérieures des fidèles qui la recevaient, preuve miraculeuse que la pureté de l'âme est requise pour accéder à la foi. Le texte grec de cet opuscule ne semble être conservé que dans l'Iviron 742, bien qu'on ait signalé aussi un Palatinus non repéré dans le catalogue. [G. C. Amaduzzi et G. L. Bianconi], Anecdota litteraria, t. 3, Rome, 1774, p. 29-94 : Vie de Marie, éditée par J. A. Mingarelli, et réimprimée dans PG 120, 179-216. — A. Dressel, Epiphanii monachi et presbyteri scripta edita et inedita, Paris-Leipzig, 1843, p. 13-82 : Vie de Marie, suivant une recension assez différente de celle de Mingarelli, et Vie de saint André, réimprimée dans...

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