Auteur : Joseph LEMARIÉ.
 
Tome 4 - Colonne 863
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Titre de l'article : ÉPIPHANIE.
Début de l'article :
— 1. Étymologie. — 2. Historique. — 3. Portée dogmatique et spirituelle.
1. Étymologie.
— La fête a connu différentes appellations : en Orient ἡ Ἐπιϕάνεια, plus rarement τὰ Ἐπιϕάνια ; ἡ Θεοϕάνεια, τὰ Θεοϕάνια, transposées en Occident en Epiphania, dies Epiphaniarum (pluriel féminin qui ici, comme la forme plurielle grecque, n'inclut nullement pluralité d'objets, mais est une 864 forme linguistique consacrée pour la dénomination des fêtes), Theophania, Apparitio. En Orient encore τὰ Фῶτα, en référence selon certains aux rites baptismaux, plus probablement aux réjouissances (feux) du solstice. Le terme ἐπιϕάνεια est un dérivé de ϕαίνομαι (ἐπιϕαίνω) utilisé fréquemment dans les psaumes par les Septante pour exprimer le caractère lumineux de la face de Yahvé sur son peuple. Comme adjectif, le terme spécifie chez les prophètes le Jour du Seigneur (Joël 2, 31 ; Hab. 1, 7 ; Mal. 1, 4). Pour la forme nominale voir en particulier 2 Macc. 3, 24 ; 12, 22 : manifestations de Dieu en faveur de son peuple. Dans le nouveau Testament, le terme est propre aux épîtres pauliniennes : 2 Thess. 2, 8 (épiphanie de la parousie) ; 1 Tim. 6, 14 ; 2 Tim. 1, 10 ; 4, 1 et 8 ; Tite 2, 13, où le terme désigne l'avènement glorieux ; 2 Tim. 1, 10, où il se réfère à la « venue » du Seigneur dans la chair. L'emploi est un emprunt à la terminologie à la fois cultuelle et monarchique de l'hellénisme. « Épiphanie » de tel dieu ou de tel souverain est une expression courante. Bien plus, le terme fait parfois partie intégrante de l'appellation de la divinité (Artémis ἐπιϕανεστάτη à Éphèse). A l'époque hellénistique, ces épiphanies-manifestations, tant des dieux que des souverains, sont toujours bénéfiques. Ἐπιϕάνεια appelle toujours comme corrélatif σωτἡρ. La divinité qui apparaît au myste, que ce soit dans le sous-produit du néoplatonisme de Jamblique ou dans les cultes mystériques de Dionysos,...

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