Auteur : Suzanne-P. MICHEL.
 
Tome 4 - Colonne 907
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Titre de l'article : ÉPITHALAME.
Début de l'article :
— L'épithalame, ce chant des noces, poème en l'honneur de l'époux et de l'épouse, semble bien avoir fait son entrée dans la littérature spirituelle avec le Cantique des cantiques. A celui-ci on reconnaît des antécédents égyptiens (Bible de Jérusalem, Le Cantique des cantiques, trad. et introd. A. Robert, Paris, 1951, p. 11) ; ce genre de poème, ordinairement lyrique, quelquefois aussi dramatique et souvent dialogué, continua d'être en usage chez les anciens, grecs et latins, même à une époque tardive, comme l'atteste saint Augustin (Enarratio in ps. 44, 3, PL 36, 494-495), pour se transmettre aux modernes qui, à l'époque de la Renaissance, le cultivèrent de nouveau. Il connut une véritable mode au 17e siècle, particulièrement en Italie, dans la littérature profane, et même dans la littérature sacrée ; on peut citer en exemple un Sacro epitalamio per lo verginal sponzalizio di S. Rosalia con l'amor divino, de Michel del Giudice (1699), composé à l'occasion de fêtes célébrées à Palerme en l'honneur de la sainte. Dans la littérature religieuse, il faut prendre garde de ne pas confondre l'ensemble de la littérature nuptiale avec le genre proprement épithalamique, beaucoup plus étroit. On s'abstiendra d'y ranger tous les textes où il est question de noces, d'époux, d'épouse, de lit, etc ; et l'on réservera la dénomination d'épithalame seulement à ceux qui chantent directement la gloire de l'Époux et de l'épouse. Le plus célèbre des textes spirituels qui réponde à cette exigence est, on le sait, le Cantique des cantiques. Il faut ici préciser de quels époux et de quelles noces nous entendons parler. Suivant les diverses interprétations données au Cantique des cantiques et suivant les sens attachés par leurs auteurs aux divers épithalames, on peut formuler trois points de vue : 1) Dieu et son peuple ; 2) Jésus-Christ et l'Église ; Jésus-Christ et la nature humaine ; Jésus-Christ et chaque âme ; 3) Dieu et Marie. C'est le second point de vue qui nous retiendra. Nous ferons un groupe à part des « épithalames évangéliques », ainsi dénommés par un franciscain italien, Ange Celestino, dans son ouvrage : Epitalami vangelici del Verbo encarnato sposo della Chiesa,...

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