Auteur : Paul BAILLY.
Tome 5 - Colonne 392
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Titre de l'article : FLAGELLANTS.
Début de l'article :
— Sous la même dénomination de « flagellants » (flagellantes, flagellatoresou
se verberantes)on a réuni, au risque de les confondre, des groupes très différents de pénitents qui surgirent en Europe surtout du 13
eau 15
esiècle. Ils allaient, le torse nu, tenant à la main une « escourgée… de trois lasnières en chacune asquelles avoit ung neu, ouquel neu avoit quatre pointes ainsi comme d'aguilles, lesquelles pointes estoient croisées par dedans ledit neu et pairoient dehors en quatre costés dudit neu, et se faisoient seigner en euls batant » (Paris, Bibliothèque nationale, fonds franç., ms 2598, fol. 56). Certains ont été condamnés en 1349 par Clément VI à cause des doctrines erronées qu'ils propageaient et non parce qu'ils s'adonnaient à la flagellation. Il a été dit ailleurs (DS, t. 3, col. 1302-1311) comment la flagellation, à l'origine châtiment infligé à un coupable, s'était peu à peu transformée en une pratique spontanée et méritoire d'ascèse, appelée « discipline »,
ut nihil sit tritius et vulgatius etiam in ore vulgi(J. Gretser,
De spontanea disciplinarum seu flagellorum cruce, Cologne, 1606, p. 30). Sans doute, son abus peut présenter de graves inconvénients dont l'histoire des « flagellants » apporte le témoignage ; il n'en reste pas moins que son usage modéré et contrôlé a toujours été approuvé et loué par l'Église. 1.
Premières processions de pénitence en Italie (1260-1261).
—2.
Les « flagellants » hétérodoxes des 14
eet 15
esiècles.— 3.
Les diverses associations de « disciplinati » après la crise des flagellants. — 4.
Développement de la « discipline » de règle dans les instituts religieux.
Les antécédents.
[...]
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