Auteur : Jean GALOT.
 
Tome 4 - Colonne 1020
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Titre de l'article : ESCHATOLOGIE.
Début de l'article :
— 1. Notion. — 2. Eschatologie biblique. — 3. Eschatologie patristique. — 4. Eschatologie et vie spirituelle.
I. NOTION
Le terme « eschatologie » signifie étymologiquement la science de ce qui est dernier. Ainsi en est-il venu à désigner la doctrine religieuse qui concerne la destinée finale de l'univers et des hommes. En théologie, ce terme est d'introduction relativement récente. Dans le Dictionnaire de théologie catholique, E. Mangenot constatait que ce nom n'avait pas encore généralement reçu droit de cité dans la théologie française (t. 5, 1913, col. 456). Si actuellement il est d'un usage si fréquent, c'est qu'il a été de plus en plus imposé par le développement de la théologie biblique, dont il exprime un aspect essentiel, ainsi que par le développement de la théologie de l'histoire, dans laquelle il constitue également une catégorie fondamentale. L'eschatologie comprend le traité traditionnel des fins dernières. Mais alors que ce traité avait tendance à étudier d'une manière isolée la mort, le jugement, le ciel, le purgatoire et l'enfer, l'eschatologie a pour caractéristique d'envisager ces mêmes vérités dans une perspective d'ensemble. Elle s'attache davantage à deux points : d'abord elle souligne l'aspect communautaire et cosmique, qui avait été négligé par des auteurs, dont la préoccupation trop exclusive était de déterminer le sort final des individus comme tels ; ensuite et surtout, elle regarde la destinée ultime de l'humanité et de l'univers dans son rapport avec le drame de la rédemption et avec toute l'histoire du salut. Autrement dit, elle ne considère pas seulement les fins dernières comme des vérités en soi, mais bien plus comme un aboutissement historique. Ainsi conçue, l'eschatologie est plus qu'une partie de la théologie, plus qu'un traité ayant pour objet particulier les fins dernières : elle représente un aspect, une dimension générale de la théologie. Elle donne une vue de toute l'oeuvre du salut en l'achèvement de son développement temporel. C'est pourquoi il y a une valeur eschatologique de la révélation, de l'incarnation rédemptrice, de...

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