Auteur : Albert AMPE.
 
Tome 4 - Colonne 1060
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : ESCHIUS (ESSCHIUS, VAN ESCHE, VAN ESSCHE, VAN ES ES ; NICOLAS), vers 1507-1578.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres spirituelles. — 3. Doctrine spirituelle.
1. Vie.
— Né à Oosterwijk (Brabant septentrional) vers 1507 de famille fortunée, Nicolas Eschius fit ses premières études chez les Frères hiéronymites (Devotio moderna) à Bois-le-Duc, ses études supérieures (philosophie, théologie, droit canon) à Louvain au collège du pape Adrien VI. Ordonné prêtre vers 1531 par Pierre de Fine, évêque suffragant de Liège, il célébra sa première messe à Diest. Il partit pour Cologne devotionis et studii causa (Vita, c. 3, p. 19). On lui offrit la charge de précepteur du jeune duc de Juliers, mais, ayant constaté la licence de la cour, il y renonça (1532). Immatriculé à l'université de Cologne (20 juillet 1533) comme jurista, il résida dans la maison d'André Herl, natif de Baardwijk, chanoine de Saint-Géréon, qui avait établi chez lui une pédagogie pour étudiants. Eschius y devint précepteur. Plus tard il enseigna également la philosophie au gymnasium Montanum. Dans ce milieu universitaire, il exerça une grande influence sur la formation intellectuelle et spirituelle de ceux qui se confièrent à lui. Parmi ses élèves beaucoup devinrent prêtres ou religieux, et plusieurs atteignirent la célébrité. Citons Corneille Wischaven † 1559, Laurent Surius † 1578, saint Pierre Canisius † 1597. Eschius entra en relations intimes avec les chartreux de Sainte-Barbe, qui formaient alors un foyer de culture théologique et spirituelle de première importance (P. Blommevenna † 1536, J-J, Lansperge † 1539, G. Kalckbrenner † 1556, etc). Il essaya même de partager leur vie, mais, vu sa faible santé et sur leur conseil, il y renonça. Il obtint cependant une cellule comme prébendier (contrat du 22 septembre 1538), voulant mener une vie solitaire et contemplative. En 1538, il fut recteur de l'autel de Sainte-Croix à Hilvarenbeek (Brabant septentrional), quand on le nomma curé au béguinage de Sainte-Catherine à Diest (lettre du 12 novembre 1538). Au bout d'un an 1061 il transmit sa charge à un de ses chapelains, Gaspard Heusch † 1556, car, dit la Vita (c. 5), il était à la fois effrayé par les exigences de sa charge et poussé par l'amour de la solitude et de la...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 13 pages.