— 1. Vie. —2. Œuvres et doctrine spirituelle. — 3. Sources et influence.

1. Vie.

— Diego de San Cristóbal y Cruzat est né à Estella (en Navarre), en 1524, apparenté sans doute à saint François-Xavier. Jeune encore, il poursuit ses études à Salamanque, peut-être aussi à Toulouse. C'est en cette ville qu'il entre chez les franciscains, à dix-sept ans. Il sera désormais connu sous le nom de Diego de Estella. Il passe, avec Ruy Gómez de Silva, quelque temps au Portugal, très probablement de 1554 à 1560, où il commence à écrire et à publier. Il est ensuite et pour un temps notable à Tolède et à Madrid, où il est « prédicateur de la cour » de Philippe II. En raison de son zèle et de son intransigeance apostolique, même à l'égard des dignitaires ecclésiastiques, en raison aussi de son attitude imprudente (il contribue à l'avertissement que Pie V donne à Fresneda, franciscain, évêque de Cuenca et confesseur du roi), il est compromis et impliqué dans des procès, 1565-1569. Malgré tout, il reprend rapidement son infatigable activité de prédicateur et d'écrivain. Son Commentaire de saint Luc l'engage dans un procès, long et ennuyeux, avec l'Inquisition, et l'ouvrage ne sera définitivement mis en vente qu'après sa mort. Le caractère énergique et combattif de Diego lui permit de surmonter ces amertumes, de maintenir son travail d'écrivain et son ministère apostolique, qui le fit considérer comme l'un des 1367 meilleurs orateurs sacrés de son temps. Le 29 septembre 1573, il prêcha, à la demande de sainte Thérèse, pour la fondation du second carmel de Salamanque. Il mourut en 1578.

2. Œuvres et doctrine spirituelle.

— 1° Tratado de la vida, loores y excelencias del glorioso apóstol y bienaventurado evangelista San Juan, el más amado y querido discípulo de Christo nuestro Salvador (Lisbonne, 1554 ; Valence, 1595) ; sorte de panégyrique qui n'eut qu'un succès limité. 2° Libro de la vanidad del mundo (120 chapitres ; Tolède, 1562), refondu en 1574 (300 chapitres ; Salamanque). En trois parties d'allure ascétique, le Libro a pour but...

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