Auteur : Paul BAILLY.
 
Tome 4 - Colonne 1370
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Titre de l'article : ESTIUS (GUILLAUME), 1542-1613.
Début de l'article :

— Né à Gorcum (aujourd'hui Goringhem, Hollande méridionale) en 1371 1542, Guillaume Hessels van Est fit ses humanités à Utrecht chez les hiéronymites, sa philosophie et sa théologie à Louvain, où il fut élève de Baïus et devint docteur en théologie (1580). Professeur de philosophie dès 1568, puis de théologie, et membre du conseil de l'université de Louvain (1574), il est envoyé à Douai en 1582 par Philippe II. Il y enseigne la théologie, dirige le séminaire et, à deux reprises (1592 et 1602), est recteur de l'université. Il mourut à Douai le 20 septembre 1613. Plus que ses commentaires, souvent réédités, In quatuor libros Sententiarum (Douai, 1615) et In omnes beati Pauli et aliorum apostolorum epistolas (2 vol., Douai, 1614-1616 ; le second, complété par Barthélemy Peeters), qui lui ont valu une grande réputation de théologien et d'exègète, nous retiendrons d'Estius, en raison de ses judicieux conseils, les Orationes theologicae (Douai, 1614), en particulier la première (Unde contemptus ordinis ecclesiastici), et les Annotationes in praecipua ac difficiliora Sacrae Scripturae loca (Douai, 1621). Ajoutons une biographie latine des martyrs de Gorcum (Douai, 1603 ; trad. française, 1606), dont l'un, saint Nicolas Pieck, était le frère de sa mère ; cet ouvrage sera utilisé au procès de béatification sous Clément X (1675) et sera reproduit ans les Ada sanctorum (juillet, t. 2, Anvers, 1721, p. 754-838).

Deux frères d'Estius embrassèrent la carrière ecclésiastique : Arnould, récollet, professeur de théologie au couvent de Louvain et ministre de la province des Pays-Bas ; Adrien, prémontré à Marienweerd, sous-prieur et maître des novices à l'abbaye du Parc, prieur en 1590 à Saint-Michel d'Anvers, où il meurt le 1er décembre 1592.

Notices dans les divers dictionnaires et encyclopédies. — T. Leuridan, dans Reme des sciences ecclésiastiques, t. 77, 1895, p. 120-131, 326-340, 481-495. — R. van Waefelghem, Le nécrologe de l'abbaye du Parc, Bruxelles, 1909, p. 474-476.

Paul BAILLY.

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