Auteur : Fernand JETTÉ.
 
Tome 4 - Colonne 1372
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Titre de l'article : ÉTAT.
Début de l'article :
— Le mot état, très fréquent dans le langage chrétien, surtout dans celui des auteurs spirituels du 17e siècle, vient du latin status et signifie, de façon générale, une manière d'être, une situation permanente et durable. On dit état par opposition à mouvement, à devenir ; non pas que le mot implique nécessairement absence de toute opération ou changement, mais parce qu'alors la multiplicité des opérations, le devenir lui-même « est considéré en bloc, dans ce qu'il a de constant et par suite de stable » (A. Lalande, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Paris, 7e éd., 1956, p. 303). Il est employé avec des nuances diverses, selon les formules dans lesquelles il se trouve, par exemple : « état de nature pure », « état d'innocence », « état de péché », « état de grâce » ; « état de salut », « état de damnation » ; « état passif ou mystique », « état d'oraison », « état d'anéantissement » ; « grâce d'état », « devoir d'état », « état de perfection », « état de consolation ou de désolation », etc. Dans cet article, qui ne saurait être exhaustif, il s'agira de préciser les principaux de ces sens, d'en dégager les éléments communs et d'en signaler les emplois les plus importants dans la littérature spirituelle à travers les âges, surtout au 17e siècle. A cette 1373 fin, l'ordre chronologique sera suivi : 1. Nouveau Testament. — 2. Époque patristique. — 3. Théologie scolastique. — 4. 16e et 17e siècles.
1. Le nouveau Testament
offre peu de chose sur la notion d'état spirituel, au sens où nous l'entendons aujourd'hui. Les trois substantifs qui s'en rapprochent le plus sont στάσις au sens très matériel d'acte de subsister, par exemple, « une tente qui continue de subsister », ἔτι τῆς πρώτης σϰηνῆς ἐχούσης στάσιν (Hébr. 9, 8) ; ϰατάστημα au sens de maintien ou comportement...

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