Auteur : Maur STANDAERT.
 
Tome 4 - Colonne 1489
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Titre de l'article : ÉTIENNE HARDING (saint), abbé de Cîteaux, † 1134.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits.
1. Vie.
— Né en Angleterre avant 1066, Étienne Harding entra fort jeune chez les bénédictins de Sherborne (Dorset) ; mais, cum adolescentem seculi urtica sollicitaret (Guillaume de Malmesbury, Gesta regum Anglorum IV, 334, PL 179, 1287a), il abandonna l'habit monastique et partit étudier en Écosse, puis en France. Il entreprit un méritoire pèlerinage à Rome, au retour duquel il se fixa au monastère de Molesme (diocèse de Langres), récemment fondé par l'abbé Robert. Le succès de cette fondation semble avoir modifié assez tôt son orientation primitive. Il s'y créa alors un mouvement en faveur d'une vie plus fidèle à la Règle de saint Benoît. Qui en eut l'initiative, Robert ou Étienne ? Celui-ci en fut, en tout cas, un des plus ardents protagonistes. Aussi, lorsque vingt-deux moines se décidèrent à quitter Molesme où la « réforme » ne pouvait se réaliser, nous trouvons Étienne parmi les partants (mars 1098) avec Robert et le prieur Albéric (Aubry). Ils s'établirent à Cîteaux, au sud de Dijon (diocèse de Chalon). Moins d'un an après, Robert, sur l'ordre du pape, réintégra Molesme qui souffrait trop de son départ. Albéric lui succéda (voir art. ALBÉRIC, DS, t. 1, col. 276-277). A la mort d'Albéric, Étienne fut appelé à gouverner la communauté, sans doute en 1107. Il n'eut d'autre souci que d'affermir la « réforme ». Pour assurer une meilleure séparation du monde, il interdit aux seigneurs, entre autres à l'insigne bienfaiteur le duc de Bourgogne, de tenir leur cour au monastère ; il insista sur la pauvreté et le dépouillement du mobilier et du vestiaire liturgiques (Exordium parvum XVII). Depuis la fondation, le recrutement avait été pratiquement nul. Bien plus, le nombre initial des fondateurs s'était amenuisé. Les « pauvres du Christ » étaient bien près du découragement (Exordium Cistercii II), lorsqu'en 1112 rentrée de Bernard de Fontaines et d'une trentaine de compagnons amorce un recrutement extraordinaire (art. S. BERNARD, DS, t. 1, col. 1454-1499). Douze fondations se firent du vivant d'Étienne, la dernière en 1131 au diocèse de Gênes,...

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