— L'historien Évagre (Historia ecclesiastica VI, 20 ; PG 86, 2872-2873, et éd. Bidez-Parmentier, Londres, 1898, p. 235) mentionne comme auteur d'une Passion de sainte Golindouch † 591 un évêque de Hiérapolis Étienne, qui vécut dans les dernières années du 6e siècle. Cette Passion, déjà connue partiellement en grec grâce surtout aux amplifications qu'en a données Eustrate de Constantinople (cf DS, t. 4, col. 1718), n'existe plus que dans une version géorgienne dont le texte semble reposer, d'après P. Peeters et G. Garitte, sur un original syriaque. Étienne y apparaît comme un hagiographe sérieux, assez sobre pour l'époque, soucieux de mettre en oeuvre ses souvenirs personnels et les témoignages des contemporains de la martyre perse.

Des convergences chronologiques invitent à rattacher 1494 au même Étienne un court traité grec, lacunaire d'ailleurs, réfutant les agnoètes. Si tentante qu'elle soit, cette identité d'auteur reste encore problématique.

F. Diekamp, Analecta patristica, coll. Orientalia christiana analecta 117, Rome, 1938, p. 155-160. — P. Peeters, Sainte Golindouch, martyre perse († 13 juillet 591), dans Analecta bollandiana, t. 62, 1944, p. 74-125. — K. Kekelidze, Etuidebi jveli k'art'uli literaturis istoriidan, t. 3, Tiflis, 1955, p. 197-250 (p. 210-227 : édition de la version géorgienne). — G. Garitte, La Passion géorgienne de sainte Golindouch, dans Analecta bollandiana, t. 74, 1956, p. 405-440 (p. 426-440 : traduction latine).

[...]