Auteur : Jean DARROUZÈS.
 
Tome 4 - Colonne 1514
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : ÉTIENNE DE NICOMÉDIE, métropolite, fin 10e-début 11e siècle.
Début de l'article :
— Étienne est connu grâce à quelques mentions, dont la principale concerne son opposition à Syméon le nouveau Théologien. En 976, il est envoyé par l'empereur Basile II à Bardas Scléros révolté (PG 122, 153a) ; en 997, il signe le tome de Sisinnius (PG 119, 728-741). On connaît quelques lettres qui lui furent adressées par Nicéphore Ouranos ; il est probable qu'un écrit de Syméon le nouveau Théologien, destiné soi-disant à un moine, vise le métropolite de Nicomédie. Il nous reste des fragments attribués à Étienne ; les deux plus anciens manuscrits sont les Parisini gr. 1162 et 1504. Ce ne sont que des notes très succinctes 1) sur les trois parties de l'âme, 2) sur la division des passions, 3) sur la division et la subdivision des facultés de l'âme, 4) sur le libre arbitre. Les deux manuscrits sont d'accord pour ces quatre fragments ; mais le Paris, gr. 1162 ajoute un paragraphe περὶ παραχρήσεως, suivi d'un résumé de la foi chrétienne édité parmi les spuria de saint Athanase (PG 28, 1401d-1405a : Syntagma Ὀϕείλομεν πιστεύειν), qui ne semble pas appartenir à Étienne ; il est donc préférable de s'en tenir à l'accord des deux manuscrits. Par ailleurs, le paragraphe sur le libre arbitre Ὁ Θεὸς τὸν ἄνθρωπον αὐτεξούσιον, qui est certainement d'Étienne, a été édité aussi sous le nom d'Athanase (PG 28, 1401bd) et plus récemment sous celui de Nicétas Stéthatos (Le Paradis spirituel, éd. M. Chalendard, coll. Sources chrétiennes 8, Paris, 1943, p. 61). C'est bien la pire mésaventure qui pouvait survenir au métropolite de Nicomédie d'être édité sous le nom du biographe de Syméon, son adversaire déclaré : d'où l'importance du témoignage des manuscrits de Paris qui sont du 11e et du 12e siècles. Il serait présomptueux de juger un auteur sur les quatre ou cinq pages qui nous restent de lui ; il importe surtout de souligner que, par rapport à Syméon le mystique, Étienne représente un courant rationaliste, ou. si l'on veut, l'enseignement philosophique traditionnel. Syméon admet difficilement la distinction des deux...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.