— Né à Moura (Portugal), le 14 février 1571, Étienne Rodrigues Cotel entra chez les carmes de Vidigueira et suivit le cours de philosophie de Lisbonne. En 1595, il commença ses études de théologie à Coïmbre, dans le collège des carmes, où il fut l'élève de François Suarez, et où il se lia d'amitié avec Amador Arrais, le fameux auteur carme des Diálogos (Coïmbre, 1589). Prédicateur, confesseur et surtout directeur spirituel, il tira grand profit d'une affligeante « maladie » de scrupules (c'est l'expression d'une de ses lettres). Devenu sourd à trente-cinq ans, les austérités prirent une plus large part dans sa vie. Dieu l'appela à la contemplation mystique. D'après sa correspondance, saint Augustin, saint Bernard, saint François d'Assise et sainte Thérèse eurent grande influence sur sa vie spirituelle ; mais il fut surtout aidé par la lecture du Compendio de la Doctrina Espiritual de Louis de Grenade. Etienne de la Purification s'adonnait beaucoup à la prière vocale méditée. Il guidait les âmes dans cette voie, en les détachant de l'amour désordonné des consolations spirituelles. Une petite école de spiritualité s'est ainsi formée autour de lui, composée soit de carmes soit de personnes appartenant à tous les rangs de la société. Il secourait volontiers les pauvres, les malades et les prisonniers. Dans un élan tout franciscain, il étendait sa tendresse jusqu'aux oiseaux. Il est mort au couvent de Colares le 17 novembre 1617. On rapporte nombre de miracles obtenus par son intercession ; son procès de béatification fut commencé sous Urbain VIII. 1518 En comparaison de son influence personnelle, sa production littéraire est minime. Il a laissé des Livros de Sermões, qui n'ont jamais été publiés, et des Cartas Espirituais ; quelques lettres ont été publiées par ses biographes, surtout par J. Pereira de Santana qui en donne dix-sept. La plus grande partie de la correspondance est dispersée ou perdue. Nous possédons, enfin, un court récit de ses Exercices spirituels journaliers, publié également par ses biographes. Il y insiste beaucoup sur la contemplation affective de la passion de Jésus, des cinq plaies surtout, sur la dévotion à Notre-Dame et aux noms de Jésus et de...

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