Auteur : Suzanne-P. MICHEL.
 
Tome 4 - Colonne 1518
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Titre de l'article : ÉTIENNE DE SAINT-FRANÇOIS-XAVIER, carme, † 1685.
Début de l'article :
— François-Xavier de Launay, fils d'un membre du parlement de Rennes, naquit à Rennes et entra au couvent des carmes réformés de la province de Touraine de cette même ville. Il fit profession le 24 juin 1641. Bon théologien, exact observateur de la règle, il occupa à plusieurs reprises les charges de prieur, de définiteur et deux fois celle de provincial (1672 et 1684) ; il fut vicaire général des carmélites de Rennes et de Ploërmel. Il mourut à Paris, au couvent du Saint-Sacrement, le 20 octobre 1685. Sa dévotion envers la Vierge, envers sainte Marie-Madeleine de Pazzi dont il avait vénéré le corps à Florence, et surtout son grand amour de la règle s'expriment dans ses écrits. « Cette Règle est notre loi, dit-il, elle est comme notre Évangile ». C'est elle qui forme le sujet de ses deux ouvrages : Le Tiers ordre de Nostre Dame du Mont Carmel… expliqué en faveur des frères et des soeurs qui le professent (Paris, 1672) et les Exhortations monastiques sur la Règle (Rennes, 1687). Commentant le texte de la règle, il expose que son ordre est voué à la contemplation : L'oraison fait toute notre vie… Un vrai religieux carme est jour et nuit occupé de Dieu… Nous sommes toujours comme dans une faim insatiable, comme dans une soif de Dieu extrêmement ardente… Nous ne sommes pas oiseux à l'extérieur.., mais nous ressentons toujours… cette inclination qui nous porte à Dieu… C'est pour cette raison que dans les entretiens intérieurs que nous avons avec sa Majesté nous agissons peu de l'esprit.., afin que notre regard étant plus simple, il soit moins interrompu par les actions extérieures. C'est de là que sainte Thérèse, que sainte Marie-Madeleine de Pazzi, que le B. Jean de la Croix, que le vénérable frère Jean de S. Samson, que le vénérable père Dominique de S. Albert et tous nos autres mystiques ne s'arrêtant point à nous donner des préceptes communs pour l'oraison mentale, ils tâchent seulement de nous disposer à goûter ce que c'est que Dieu (Tiers ordre, ch. 6, art. 2). Ailleurs, tout en citant les mêmes modèles, choisis dans trois branches de la famille carmélitaine, il précise que l'oraison « laborieuse et industrieuse » et l'oraison 1519 « infuse » font proprement « le double esprit » de l'ordre et sont...

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