— La vie d'Étienne a été racontée en détail par son disciple Léonce. D'origine paysanne, Étienne entra très jeune à la laure de Saint-Sabas, entraîné par l'exemple de son oncle paternel, en qui on a voulu voir, à tort, saint Jean Damascène. Son noviciat achevé, il remplit diverses charges dans le monastère ; puis, cédant à l'appel de la solitude, il s'enferma d'abord dans une cellule, et se retira ensuite en plein désert, du côté de la mer Morte, où des disciples ne tardèrent pas à le rejoindre. Il mourut le 31 mars 794. Ses nombreux miracles lui ont valu le surnom de thaumaturge. Si la première partie de la Vie (1-114) a permis à Léonce de réunir un certain nombre de témoignages contemporains sur le pouvoir thaumaturgique d'Étienne, la seconde partie (115-188) nous fait entrer davantage dans l'âme d'un saint et d'un père qui a su allier les intransigeances de la vie solitaire et le souci d'aider les autres dans leur vocation monastique. Léonce, qui s'étend avec complaisance sur les charismes de son maître, en particulier celui de lire dans les consciences, remarque cependant (186) que la grande vertu de ce solitaire a été ce don de sympathie, qui lui faisait partager d'instinct les misères physiques et spirituelles, et savait miraculeusement les guérir. La Vie a été éditée par J. Pien, AS, juillet, t. 3, Anvers, 1723, p. 531-613, d'après le Coislin 303 (cet unique témoin grec comporte une lacune importante au début). — Fr. Halkin, Bibliotheca hagiographica graeca, 3e éd., t. 2, Bruxelles, 1957, n. 1670. — S. Vailhé, Date de la mort de saint Jean Damascène, dans Échos d'Orient, t. 9, 1906, p. 28-30 : l'auteur identifie Étienne le sabaïte avec le neveu de Jean Damascène. — Robert P. Blake, Deux lacunes comblées dans la Passio XX monachorum sabaitarum, dans Analecta bollandiana, t. 68, 1950, p. 40-42 (Mélanges P. Peeters, t. 2). — G. Garitte, Un extrait géorgien de la Vie d'Étienne le sabaïte, dans Le Muséon, t. 67, 1954, p. 71-92 ; Le début de la Vie de saint Étienne le sabaïte retrouvé en arabe au...

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