— 1. Vie. — 2. Œuvres spirituelles.

1. Vie.

1° Commencements.

— Né à Paris, le 6 décembre 1640, Claude Fleury, fils d'un avocat au conseil privé, fut au collège de Clermont l'élève de Denys Petau, Jacques Sirmond et Gabriel Cossart ; il composa un poème latin pour chanter la Bibliotheca Claromontana. A dix-huit ans, il est avocat et fréquente les le Peletier, les Lamoignon, les le Fèvre d'Ormesson et les Marillac. De cette période datent la composition ou le dessein des ouvrages qui ont consacré son nom dans la littérature : Lettre sur Homère, inédite, Lettre sur Platon (publiée avec le Traité des études), Lettre sur la justice (publiée par J.-B. Daragon, cité infra), Théétète ; et surtout du droit : les Dialogues sur l'éloquence judiciaire (composés en 1664, inédits), le Traité des légats a latere (composé en 1664, inédit), l'Institution au droit français (achevé en 1668, publié par E. Laboulaye, 2 vol., Paris, 1858), l'Histoire du droit français (Paris, 1674), le Droit public de France (composé en 1675, publié par J.-B. Daragon, 3 vol., Paris, 1769), enfin l'Institution au droit ecclésiastique (Paris, 1677, sous le pseudonyme de Ch. Bonel ; recomposée et publiée en 1687 sous le nom de Fleury ; à l'Index, 21 avril 1693 ; 22 éditions et de nombreuses traductions, atine, espagnole, etc). 413 L'influence de Bossuet explique sans doute le changement d'orientation qui s'opère au cours de l'année 1668. Fleury se tourne vers la cléricature et participe avec Joseph de Beaufort † 1711 aux conférences de Bossuet. Il est aux exercices des ordinands de Saint-Lazare en juin 1669 et il reçoit l'ordination sacerdotale le samedi 8 juin de la même année. Le futur évêque de Meaux est pour le jeune Fleury un modèle séduisant. Fleury vit dans sa lumière. « Son âme, écrit Sainte-Beuve, son esprit semblent avoir été pris de tout point sur la mesure de Bossuet.., avec la différence du sage au grand » (Causeries du...

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