Auteur : Joseph KARST.
 
Tome 4 - Colonne 1524
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Titre de l'article : ÉTIENNE DE SIOUNIE, écrivain arménien, † vers 735.
Début de l'article :
— D'après la tradition, Étienne est né à Douine, au nord d'Artachat, l'ancienne capitale de l'Arménie parthique (cf H. Hübschmann, Die Altarmenischen Ortsnamen, Strasbourg, 1904, p. 422) ; il appartenait à une famille sacerdotale. Après de premières études au monastère de Mark'enik', il entra à la célèbre école des vardapets de Siounie, que dirigeait Moïse ; promu docteur en théologie, il y occupa la chaire d'exégèse biblique ; puis, choisi par Moïse comme coadjuteur avec droit de succession, il préféra se fixer auprès du catholicos de Douine pour y continuer son enseignement de l'Écriture sainte. Face aux querelles christologiques, il sut garder une position modérée, sinon peut-être orthodoxe. Pour parfaire sa culture philosophique, il se rendit à Constantinople, où il séjourna quinze ans. Rentré en Siounie, il y fut élu catholicos, mais il mourut peu après (735 ?), assassiné par une femme de moeurs légères qu'il s'efforçait de convertir. — Ces données biographiques restent, aujourd'hui encore, assez problématiques. Peu de choses ont survécu de la production littéraire d'Étienne : quelques fragments d'une Explication du bréviaire, des Hymnes en l'honneur de la résurrection du Christ, et vraisemblablement l'opuscule Sur l'incorruptibilité de la chair, transmis sous le nom d'Étienne le philosophe (éd. G. Ter-Mekerttschian, dans Ararat, t. 35, 1902, p. 368-400). Étienne passe pour avoir commenté le livre de Job et les prophètes Ézéchiel et Daniel. Son séjour à l'étranger le mit en contact avec les Pères grecs, et en collaboration avec David de Hark, il traduisit un Commentaire (anonyme) du Lévitique, le De natura hominis de Némésius d'Émèse, plusieurs ouvrages d'Athanase et de Cyrille d'Alexandrie, et les écrits du pseudo-Denys l'aréopagite avec une partie du commentaire de Maxime le confesseur. Quelles qu'aient été la valeur de ces traductions et la contribution personnelle d'Étienne, cette activité littéraire dénote un esprit ouvert, assimilateur et soucieux de faire connaître 1525 sans exclusivisme les richesses de la tradition de l'Église...

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