Auteur : Paul BAILLY.
Tome 4 - Colonne 1527
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Titre de l'article : ÉTRENNES.
Début de l'article :
— 1.Étrennes religieuses. —2.
Les étrennes dans les congrégations mariales.
Origine.
strena, qui a donné en français « étrenne », dérive de
Streniaou
Strenua, déesse de la santé et de la force chez les sabins. Primitivement, le pluriel
strenaeest réservé aux cadeaux du jour de l'an, fête de Strenia, avec la nuance de « présage favorable » qu'aura
strenaemployé par Plaute. Selon Symmaque (
Epistola10, fin du 4
esiècle après J.-C.), les romains avaient adopté un usage remontant au roi sabin Tatius, contemporain de Romulus : aux calendes de janvier, en gage de prospérité et de bonheur, ils portaient aux magistrats et à leurs amis des
strenae, c'est-à-dire des brindilles de verveine cueillies dans le bois sacré de Strenia à l'entrée de la
via sacra.Plus tard, pour mieux symboliser le voeu qu'il n'arrive « rien que d'agréable et de doux dans le reste de l'année », à la verveine, au laurier et à l'olivier, s'ajoutent, puis se substituent, du miel blanc et des fruits, parfois recouverts de petits filets d'or. Sous l'empire, — l'empereur tire des
strenaede substantiels revenus —, apparaissent des terres cuites et des médailles d'or, d'argent ou de bronze avec des inscriptions comme
Annum novum, faustum, felicem…(A.-C. de Caylus,
Recueil d'antiquités.., t. 4, Paris, 1760, p. 286). A cette époque, Janus, qui a son autel sur le mont Tarpée, partage, s'il n'a déjà supplanté, le culte rendu à Strenia ; la fête des
strenaen'en continue pas moins de jouir d'une faveur accrue et de s'accompagner de
strenaese retrouve aussi, par exemple, en Gaule dans le rite de la cueillette du gui au cri de
Au gui l'an neuf !Leur origine païenne, leur caractère superstitieux et licencieux rendaient les
strenaesuspectes au christianisme. Elles sont...
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