— Né à Paris en 1882, licencié ès lettres et diplômé de l'école des chartes, Emmanuel Flicoteaux commença ses études théologiques en 1907 au séminaire français à Rome. Prêtre en décembre 1911, il entra peu après à l'abbaye bénédictine de Saint-Paul de Wisques, alors à Oosterhout (Pays-Bas), où il fit profession le 2 octobre 1913, et dont il fut prieur de 1920 à 1935. A Wisques ensuite, il fut maître des novices et prieur jusqu'en 1949. A cette date, il fut nommé chapelain des moniales de Sainte-Marie-des-Deux-Montagnes, près de Montréal (Canada), où il mourut le 6 juillet 1956. Il s'adonna toute sa vie aux études liturgiques et, de 1922 à 1948, ne cessa de donner, dans la Vie spirituelle, des articles de spiritualité consacrés aux grandes fêtes du mystère de l'Emmanuel. De 1950 à 1956, les plus importantes de ses études, complétées et mises à jour, furent regroupées de manière à constituer une sorte d'Année liturgique : Fêtes de gloire. Avent, Noël, Épiphanie (Paris, 1951) ; Le sens du Carême (Paris, 1956) ; Le triomphe de Pâques (Paris, 1953) ; Le rayonnement de la Pentecôte (Paris, 1954) ; Mystères et fêtes de la Vierge Marie (Paris, 1956). Ces cinq ouvrages ont été traduits en italien (Rome, 1956-1957). C'est aussi au mystère de l'Emmanuel qu'il entendait rattacher sa dévotion envers saint Jean-Baptiste, auquel il consacra maints articles et deux petits ouvrages : Le culte du saint Précurseur (Esschen, 1924 ; trad. néerlandaise, Utrecht-Bruxelles, 1948) et La Noël d'été (Lophem, 1932). A leur rang, volontairement modeste, les écrits d'E. Flicoteaux s'insèrent dans le renouveau liturgique inauguré par dom Guéranger. Le moine qu'il était a pour dessein, dans son enseignement, de rappeler que, « dans la pensée de l'Église, les fêtes liturgiques… ont essentiellement pour but de nous faire revivre en son actualité ce grand mystère du Christ dont chaque année, grâce au cycle liturgique, il nous est possible de parcourir successivement les diverses étapes » (Fêtes de gloire.., p. V). Le chartiste, en Flicoteaux, dépouille ses commentaires de toute interprétation subjective ou de lyrisme trop personnel. Il...

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