Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 5 - Colonne 420
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Titre de l'article : FLOEUR (FLOUR, JEAN-PIERRE), oratorien, 1611-après 1670.
Début de l'article :
— Né à Grasse, Jean-Pierre Flour était déjà avocat quand, sous l'influence des écrits de saint François de Sales, il entra à l'Oratoire d'Aix-en-Provence, en 1631. Après avoir rempli brillamment plusieurs fonctions dans les collèges oratoriens, il fut affecté à la prédication et connut de vifs succès. Supérieur de l'Oratoire de Caen en 1659, il échoua dans ses tâches administratives, fut nommé visiteur des maisons wallonnes, élu prévôt des oratoriens flamands (1662), puis relégué en Provence (1663) ; ayant accepté un bénéfice résidentiel sans l'agrément de ses supérieurs, il fut exclu de l'Oratoire en 1669 et mourut peu après 1670. Ses ouvrages, oeuvres occasionnelles, sont assez représentatifs de la spiritualité oratorienne diffusée 421 chez les laïcs au milieu du 17e siècle. On a analysé (DS, t. 4, col. 670) Le Prince de paix, l'Enfant Jésus, Paris, 1659. Floeur avait hâtivement composé, pour les dédier aux États de Bretagne, Les grandeurs de saint Joseph (Paris, 1657, première partie seule parue), ouvrage gâté par la grandiloquence et le manque de naturel, mais où plusieurs thèmes hérités de Bérulle servent à caractériser la sainteté de Joseph : sa paternité représentant celle de Dieu, son rôle d'intendance et de direction sur les hiérarchies célestes, son dévouement à l'enfance de Jésus : sur ce dernier point, l'influence de la dévotion de Beaune (cf DS, t. 4, col. 667-670) amène notre auteur à voir en saint Joseph, dans sa vie et dans sa mort, « une victime de l'Enfant Jésus ». Sa grande dévotion à l'eucharistie le conduisit à établir des confréries en son honneur, notamment à Rennes, où il publia, en 1658, L'adoration du très saint sacrement de l'autel : recueil de méditations, d'élévations et de pratiques de piété ; sous une rhétorique dont l'auteur n'a jamais su se défaire, on retrouve dans plusieurs « actes » envers l'eucharistie une nette influence bérullienne : « oblation », renouvellement du voeu du baptême, consécration des familles et, après la communion, « acte de mépris du monde et adhérence à Jésus Christ ». C-F. Achard, Histoire des hommes illustres de la Provence, t. 1, Marseille, 1787, p. 297-299. — L....

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