Auteur : Jean DARROUZÈS.
Tome 4 - Colonne 1686
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Titre de l'article : EUSÈBE D’ALEXANDRIE (PSEUDO-), 5e-6e siècle.
Début de l'article :
— Les écrits transmis sous le nom d'Eusèbe d'Alexandrie relèvent d'un genre littéraire bien connu, les Entretiensou les
Questions-réponses.Sans doute ont-ils été composés par le signataire de l'introduction (cf PG 86, 309c), un certain Jean, qui se dit le
notariusd'Eusèbe, et il est vraisemblable que l'ensemble ait constitué primitivement, au 5
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esiècle, une biographie fictive, prétexte à enseignements spirituels. Dans son état actuel, cette collection apparaît comme une compilation, où il est difficile d'isoler la part de Jean des sources qu'il a utilisées. La tradition manuscrite, fort confuse d'ailleurs, reste à étudier, et permettrait à l'occasion de rendre certaines pièces à des homonymes d'Eusèbe, ou du moins de préciser la date où s'est formé le
corpuset le milieu géographique (peut-être syro-palestinien) qui l'a vu naître. Le contenu de ces
entretiens, quel que soit leur caractère artificiel, n'est pas sans intérêt. A côté de développements classiques sur le jeûne, la charité, l'aumône, la souffrance, relevons quelques vues suggestives sur les devoirs du prêtre (sermon 5), un curieux dialogue sur la descente du Christ aux enfers (sermon 15), dont les thèmes sont assez proches de l'
Évangile de Nicodème, et le texte sur le repos dominical (sermon 16), qui existe en plusieurs versions anciennes. Les traits de polémique anti-juive ne manquent pas, ni les allusions aux superstitions païennes encore vivaces chez certains chrétiens de l'époque (astrologie, ornithomancie).
Textes.
Vita ;313-461
Sermones.Pour les différentes éditions, consulter F. Halkin,
Bibliotheca hagiographica graeca, 3
eéd., t. 1, Bruxelles, 1957, n. 635-635z. — K. Holl,
Fragmente vornicänischer Kirchenväter aus den Sacra Parallela, TU 20, 2, Leipzig, 1899, p. 214-232.
Versions anciennes.
—E. K. Rand,
Sermo de confusione diaboli, dans
Modem Philology, t. 2, 1904, p. 261-278. — G. Morin,
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