Auteur : Michel SPANNEUT.
 
Tome 4 - Colonne 1706
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Titre de l'article : EUSTATHE D’ANTIOCHE (saint), † vers 337.
Début de l'article :
— Eustathe dit d'Antioche est né à Side en Pamphylie. Il fut successivement évêque de Bérée en Syrie et d'Antioche. Il occupait le siège métropolitain en 325. Il est vraisemblable qu'à ce titre il présida le concile de Nicée. En tout cas, la première génération arienne le considérait comme son ennemi principal ; dès la fin du concile, elle l'accusa sur le plan du dogme et de la morale et le fit condamner à l'exil, sans doute en 331, selon certains en 326-327. Dès lors, Eustathe disparaît complètement de la scène. Il mourut, probablement avant 337, aux confins de la Thrace et de la Macédoine, à Trajanopolis, dit saint Jérôme, à Philippes selon d'autres documents. Son corps fut ramené solennellement à Antioche sous Zénon, à la fin du 5e siècle. Eustathe est l'auteur d'une vingtaine d'oeuvres diverses. Une seule a survécu : un opuscule Sur la pythonisse d'Endor, dirigé contre l'exégèse d'Origène. Du reste il nous est parvenu environ 90 fragments. 1707 Pour son oeuvre comme pour son action, Eustathe a été unanimement respecté dans l'Église. Il apparaît dans les martyrologes à des dates variées : le 16 juillet (J.-B. Sollier, AS, juillet, t. 4, Anvers, 1725, p. 130-144 ; cf P. van den Bosche, Tractatus… de patriarchis antiochenis, ibidem, p. 34-38), le 21 février (Synaxaire de Constantinople), le 5 juin, le 23 août. Enfin la Bibliotheca hagiographica graeca de Fr. Halkin (3e éd., t. 1, Bruxelles, 1957, n. 644, 644b, 644e) signale pour la fête d'Eustathe, célébrée le 21-22 février ou le 6 juin, outre le panégyrique très vague qu'en fit Jean Chrysostome (PG 50, 597-606), une Vita inédite du cod. Athon. Philoth. 8 (11e siècle), fol. 46-47v, et une autre du cod. Mosqu. 376 Vlad. publiée par B. Latyšev (Menologii anonymi byzantini saeculi x quae supersunt, t. 1, Saint-Pétersbourg, 1911, p. 120-123). L'oeuvre d'Eustathe présente quelques notes remarquables pour la spiritualité. Le dénonciateur de l'arianisme défend vigoureusement ce qu'il appelle sept fois « l'homme du Christ », l'existence de l'âme en particulier (n. 15 et 689b). Il décrit...

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