Auteur : Clément SCHMITT.
 
Tome 4 - Colonne 1714
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Titre de l'article : EUSTOCHIE CALAFATO (bienheureuse), Clarisse, 1434-1486.
Début de l'article :
— Smeralda Calafato Colonna, née à Messine le 25 mars 1434, attirée très tôt par la vie franciscaine, entra en dépit des résistances de sa famille chez les clarisses de S. Maria de Basicò et prit le nom d'Eustochia. Ses goûts d'austérité ne s'accommodèrent pas du régime relativement confortable de la communauté. Elle obtint de Calixte III l'autorisation de fonder un monastère où l'on pratiquât dans toute sa rigueur la première règle de sainte Claire ou Privilegium paupertatis (20 octobre 1457 et 15 avril 1458 ; Bullarium franciscanum, t. 2, Quaracchi, 1939, n. 388 et 439). Établie d'abord avec quelques compagnes dans l'ancien hôpital S. Maria Accomandata (1460), l'état des locaux l'obligea en 1463 à transférer sa communauté définitivement à S. Maria di Montevergine. Abbesse à plusieurs reprises, Eustochie s'imposa à la vénération de ses moniales et de tout Messine par sa piété, sa charité, son humilité et son esprit de pénitence. Elle mourut à Montevergine, le 20 janvier 1486. Le procès de béatification entrepris en 1640 aboutit à l'approbation de son culte par Pie VI, en 1782. Sa fête se célèbre dans l'ordre franciscain le 27 ou le 28 février. Des oeuvres de la bienheureuse il ne reste que des prières et des fragments de discours épars dans la Legenda rédigée par ses compagnes, entre 1487 et 1490 ; les mêmes biographes signalent encore un petit livre (libretto) dans lequel Eustochie avait noté les grâces obtenues, et surtout un écrit sur la Passion (uno libro de la Passione). La dévotion au Christ souffrant, thème préféré de ses méditations et des exhortations adressées aux moniales à l'occasion des chapitres explique 1715 le culte de la bienheureuse pour saint François, saint Paul, saint Jérôme, de même que la ferveur et l'assiduité avec lesquelles elle récitait la prière de saint André (Salve crux pretiosa) ou chantait les strophes de Jacopone de Todi. Au nombre des sources spirituelles figure encore un Monte de la orazione dont une version sicilienne est conservée à Palerme, sous le titre Lu libru di lu Munti di la sanctissima oracioni (bilbiothèque communale, cod. 2 Qq. E. 19). G. Macrì, La leggenda della beata Eustochia...

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