Auteur : Georges de PLINVAL.
 
Tome 4 - Colonne 1788
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Titre de l'article : ÉVODE, évêque d’Uzal, † vers 426.
Début de l'article :
— Originaire de Thagaste et d'abord fonctionnaire de l'administration impériale, Évode s'était converti avant saint Augustin et rejoignit celui-ci, lorsque, démissionnaire de sa chaire de rhétorique à Milan, il se fut de nouveau installé à Rome. Il assista à la mort de sainte Monique (Augustin, Confessions IX, 12, 31). Esprit très vif mais peut-être trop impulsif, Évode, attiré surtout par les problèmes touchant la spiritualité de l'âme, fut pour Augustin un interlocuteur précieux : le De quantitate animi et le large traité métaphysique De libero arbitrio ont gardé l'écho de ses curiosités. Revenu en Afrique, promu vers 396/397 évêque d'Uzal en Proconsulaire, il reçut du concile de Carthage en 404 la charge de présenter aux autorités romaines les revendications de l'épiscopat catholique, qui venait de constater l'échec de la réconciliation avec les donatistes et demandait contre eux des mesures de protection (Mansi, t. 3, col. 794). Au cours de cette mission, il rendit visite à saint Paulin de Nole (Augustin, Ep. 80, 1). Pour des raisons inexpliquées, son nom ne figure pas dans les Actes du concile de 411 auquel ses amis Augustin, Alypius et Possidius, prirent une part considérable. En 416, il s'associe à l'action d'Aurélius, de Possidius, d'Augustin et aux évêques de la Proconsulaire pour obtenir du pape Innocent la condamnation formelle de Pélage et de Célestius (Augustin, Ep. 177) et la répression de la propagande pélagienne. Entre 395-400 probablement, Évode avait composé un intéressant traité d'apologétique contre les manichéens : De fide contra manichaeos. Exhortation persuasive et documentée, s'appuyant sur le texte même des écrits manichéens (le Trésor, le Fondement, les Actes de Leucus), le traité d'Évode fait ressortir avec force l'infériorité métaphysique et morale des dogmes des manichéens (en particulier sur la nature de Dieu, soumis dans une certaine mesure à la discrétion des puissances des ténèbres, sur la « rédemption » problématique des éléments lumineux et divins) et leur conception tout à fait erronée de la nature du Christ. 1789 Il existe dans la correspondance de saint Augustin un...

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