Auteur : NOLASQUE D’EL MOLAR.
 
Tome 4 - Colonne 1955
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Titre de l'article : EXIMENO (EIXIMENO ; JEAN), franciscain catalan et évêque, vers 1360-vers 1420.
Début de l'article :
— Jean Eximeno naquit à Majorque vers 1360 et entra dans l'ordre franciscain. En 1391, il est envoyé à l'université de Toulouse où, par ordre de Clément VII, il explique les livres des Sentences, enseignement qu'il avait déjà donné à Gérone, Barcelone et ailleurs. En 1396, il prononce à Majorque l'oraison funèbre de Jean I d'Aragon, et il reçoit en 1397 le titre de maître en théologie. Nous retrouvons Eximeno prêchant en 1398 à Majorque, en 1399 pour la croisade contre les barbaresques, en 1409 à Barcelone et en 1418 à la cathédrale de Lérida. A la mort de Martin I, en 1410, Eximeno intervint au parlement de Barcelone et, après le Compromis de Casp, il défendit, sans succès, la cause de Jacques d'Urgel dont il fut le conseiller et le confesseur ; mais ses qualités morales et intellectuelles rendirent sa présence nécessaire à la nouvelle cour. Il fut le confesseur de Marie de Luna, première femme de Martin I, et de la seconde, Marguerite de Prades, et de Martin le jeune, roi de Sicile. Il intervint dans les affaires de la famille royale, comme dans la diplomatie et la guerre. L'antipape Benoît XIII (lettre du 3 janvier 1414) fit instruire un procès contre Eximeno et d'autres partisans du comte d'Urgel ; nous en ignorons le résultat ; Benoît XIII retira à Eximeno le titre d'évêque de Malte qu'il lui avait octroyé quatre ans auparavant à des fins politiques. Martin V, en 1418, le réhabilite et lui rend son siège. Son successeur est nommé en août 1420. J.-M. Pou y 1956 Martí écrit avec raison : « Ainsi finit la vie malheureuse du docte et vertueux prélat majorquin qui, au milieu de tempêtes violentes, sut conserver l'égalité de son caractère et sa bonté paternelle ; il laisse dans l'histoire une trace moins profonde que ne le mériteraient ses qualités ; il est juste de le souligner aujourd'hui que nous possédons de nouveaux documents » (Visionarios.., p. 442). Selon Anselme Turmeda, et le témoignage de ses correspondants, Eximeno aurait beaucoup écrit, lettres, mémoires, discours en faveur du comte d'Urgel. Sa Quarentena de contemplació fait d'Eximeno un écrivain spirituel ; ce livre fut écrit en catalan en 1406 à la demande du Toi Martin, esprit inquiet qui aimait à vivre au milieu des religieux. Le roi voulut...

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