— Cet article doit être mis en liaison avec les articles CONTEMPLATION, DIEU (connaissance mystique de Dieu), ESSENCE (vision de l'essence de Dieu), EUCHARISTIE II (Expérience mystique), EXEMPLARISME, EXPÉRIENCE SPIRITUELLE. Le plan adopté montrera quels choix ont été faits. L'extase dans le judaïsme et dans les chrétientés non unies à l'Église romaine ne sera pas étudiée ici. Le monde ambigu des mouvements de « spirituels », que Ronald Knox a exposé naguère (Enthusiasm. A chapter in the history of religion with reference to the XVII and XVIII centuries, Oxford, 1951 ; le mot enthusiasm n'a d'ailleurs pas de correspondant français adéquat) ne sera pas non plus abordé. On se reportera aux articles BÉGHARDS et CATHARES, Fox, FRATICELLES, FRÈRES DU LIBRE ESPRIT, etc. L'extase dans la tradition chrétienne ne sera esquissée que dans les périodes où se sont élaborées les concepts d'extase, chez les Pères et chez les théologiens, ou chez des spirituels qui ont décrit leurs expériences. En raison de son importance didactique, l'extase dans l'école carmélitaine a été traitée à part. De l'extase du chamane à l'extase de Thérèse d'Avila, le chemin paraîtra long à parcourir et bien divers. Dégagée de toute technique humaine, toute vraie extase traduit le besoin de voir Dieu, de vivre en Dieu, d'être transformé en Dieu. Ce désir est radicalement irréalisable à l'homme ; Dieu en donne les arrhes, avant-goût de la beata pacis visio, et du videbimus eum sicuti est (1 Jean 3, 2). A. RELIGIONS NON CHRÉTIENNES. — I. L'extase chez les primitifs. — II. Dans l'Inde. — III. Dans la Grèce classique. — IV. Dans l'Islam. B. MYSTIQUE CHRÉTIENNE. — I. L'extase dans l'Écriture sainte. II. Chez les Pères de l'Église, — III. Chez les spirituels du 12e siècle. — IV. Chez les théologiens du 13e siècle. — V....

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