Auteur : Patrick BUSHELL.
 
Tome 3 - Colonne 7
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Titre de l'article : DALGAIRNS (JOHN DOBRÉE), oratorien anglais, 1818-1876.
Début de l'article :
— John Dobrée Dalgairns (en religion Bernard) naquit à Guernesey en 1818. Il entra à Exeter College à Oxford en 1836 et devint maître ès arts en 1839. En 1841, en fervent disciple de Newman, il écrivit à L'Univers une lettre, parue le 13 avril, signée « un jeune membre de l'université », sur le mouvement catholique connu sous le nom de mouvement d'Oxford ; ce fut le point de départ d'un échange de lettres avec le Père Dominique Barberi, passioniste (voir DOMINIQUE DE LA MÈRE DE DIEU). En 1842 il rejoignit Newman à Littlemore. Il y écrivit plusieurs articles pour la British Critic et les vies des saints Étienne Harding (Londres, 1844 ; trad. française par E. Vignonet, Paris, 1846 ; par M. Van Biervliet, Tournai, 1846 ; allemande, 1865), Gilbert, Hélier, Aelred et de quelques autres pour la collection Early English Saints qu'éditait Newman. Son intelligence de l'histoire médiévale et le pittoresque de sa composition lui valurent beaucoup d'éloges. La vie de Dalgairns, son travail, ses études l'avaient rapproché de l'Église catholique : le 29 septembre 1845, il y fut reçu par son correspondant, le Père Dominique. Méconnu par sa famille, il vint, dès novembre, à Langres chez le chanoine Lorain, supérieur du grand séminaire, qu'il avait connu à Oxford en 1841, et avec lequel il était resté en relations très étroites. Menant une vie de piété austère et très profonde, il suit les cours du séminaire et il est ordonné prêtre le 19 décembre 1846 par Mgr Parisis. Les lettres de Newman à Dalgairns nous révèlent les enthousiasmes et les difficultés de la période qui suivit : problèmes intellectuels, orientations religieuses (hésitations entre les dominicains et les oratoriens de saint Philippe Néri). Une mauvaise traduction de l'Essay on Development de Newman fut alors publiée en français ; Dalgairns la présenta dans L'Univers du 10 janvier 1847 comme « un amas inintelligible de paroles sans idées et dans lequel, en plusieurs endroits, la traduction avait donné une apparence d'hérésie aux phrases de l'auteur » ; paroles prophétiques, car on sait l'usage que certains modernistes feront de l'Essay. A Pâques 1847 il rejoignit Newman à Rome et entra, avec ses compagnons, sur les conseils du...

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