Titre de l'article : DANBO (GABRIEL), fondateur de la congrégation de Saint-Hormisdas, 1775-1832.
Début de l'article :
— Né le 21 mars 1775 à Mardin, Gabriel Danbo, après une jeunesse très pieuse, se mit, comme employé, au service d'un commerçant de Diarbekir, ensuite d'un commerçant d'Alep, ce qui l'amena dans cette ville en 1805. Il y fréquenta beaucoup
13 les missionnaires latins et l'un d'eux, probablement un franciscain, auquel il s'ouvrit de ses désirs de vie religieuse, lui déconseilla d'entrer dans un ordre religieux latin ou libanais, et l'engagea à restaurer la vie monastique dans son Église chaldéenne dépourvue de religieux. Les affaires conduisirent Gabriel à Bassorah où il tomba gravement malade ; il émit alors le voeu de se faire moine s'il obtenait la guérison. De fait, le 29 mars 1808, il entra avec deux compagnons dans le vieux monastère de Rabban Hormisd, situé à Alcoche, non loin de Mossoul. Il fut ordonné prêtre en 1811 et, comme sa congrégation prospérait, il fit le voyage de Rome (1827-1830) en vue d'obtenir l'approbation des constitutions. Après avoir repris le gouvernement des siens pendant quelque temps, il tomba victime, avec deux cents hommes d'Alcoche, des troupes du pacha de Rawandouz qui réprimait la révolte de la tribu kurde des Dizdi.
Gabriel Danbo montra un caractère ferme dans les difficultés de toutes sortes qu'il eut à vaincre. Telle qu'il la conçut, la vie monastique établie par lui à Rabban Hormisd, est orientale par sa liturgie, ses jeûnes et certaines parties des constitutions qui sont, avec quelques modifications, celles des moines antonins libanais ; mais, par son double but, sanctification personnelle et apostolat, par un certain nombre de pratiques et par sa doctrine spirituelle, elle est occidentale ; par exemple, la récitation quotidienne du rosaire en commun, le renouvellement des voeux chaque année précédé d'une semaine d'exercices spirituels, la lecture à table de la
Pratique de la perfection chrétienne de Rodriguez. Ce mélange des deux conceptions se remarque jusque dans l'habit religieux : vêtement oriental avec scapulaire bénédictin et capuchon oblong des capucins.
Avant Danbo d'autres essais de restauration de la vie monacale chez les chaldéens avaient été faits, mais sans succès. L'oeuvre de Danbo lui a survécu pour le plus grand bien de l'Église chaldéenne.
M. Brière,
Histoire du couvent...
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