Auteur : JULIEN-EYMARD D’ANGERS.
 
Tome 3 - Colonne 16
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Titre de l'article : DANIEL DE PARIS, capucin, † 1746.
Début de l'article :
— On ne sait rien de la vie de cet écrivain, sinon qu'il prit l'habit au couvent de Saint-Jacques le 2 août 1681 et mourut en celui de Saint-Honoré le 24 janvier 1746, après 64 ans de vie religieuse. On lui doit : 1. Abrégé de la vie du B. Père Fidèle de Sigmaringa, Paris, 1731 ; rééd., 1745 ; 2. La vie du Bienheureux Père Joseph de Léonissa, capucin, missionnaire apostolique, Paris, 1738 ; 3. Conférences théologiques et morales sur les commandements de Dieu et de l'Église, et sur les sacrements, 6 vol., Paris, 1740-1742 ; rééd., 1746, 1781 ; 4. Conférences théologiques et morales sur l'Oraison dominicale, Paris, 1750. Migne réédita ces deux derniers ouvrages dans sa Collection intégrale et universelle des orateurs sacrés, t. 48, Paris, 1854, sous le titre : Les conférences théologiques et morales complètes du P. Daniel de Paris ; les références citées ci-dessous renvoient aux colonnes de cette édition. Les conférences sur les commandements et sur les sacrements n'intéressent que de très loin la spiritualité. Écrites à l'usage des missionnaires, visant comme adversaires les libertins, les protestants et les jansénistes, 17 elles sont plus morales que dogmatiques, à fortiori plus qu'ascétiques et mystiques ; elles sont à tendance rigoriste très nettement marquée, témoin les pages consacrées aux spectacles (1037-1049) ; leur auteur veut se cantonner dans l'ordre du salut et il n'aborde que rarement ce qui concerne la perfection. Nous disons rarement, car, dans sa préface (236), il demande au ciel que son ouvrage fortifie les bonnes âmes dans la pratique des vertus. De fait, nous avons trouvé plusieurs passages qu'il importe de signaler. Ainsi ceux qui traitent de l'oraison continuelle (334), c'est-à-dire de « l'heureuse attention d'un chrétien à ne perdre jamais de vue la loi de Dieu ». De même ceux qui répondent à l'objection courante que la vertu d'espérance est un amour intéressé (338). Nous avons également un petit traité de l'amour de Dieu, inspiré surtout de saint Bernard (354-389), et de très belles pages sur la dignité du chrétien (1013), ainsi que sur la sainteté dans l'état conjugal (1490-1496). Nous retrouvons dans les conférences sur le

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