Auteur : Célestin CHARLIER.
 
Tome 5 - Colonne 514
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Titre de l'article : FLORUS DE LYON, 9e siècle.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Manuscrits personnels. — 3. Œuvres. — 4. L'homme et le spirituel.
1. Vie.
— Les sources historiques ne fournissent que peu de renseignements sur le curriculum vitae de Florus. On l'a parfois fait naître en Espagne en 769, sur la foi des notes autobiographiques du manuscrit de Rome (Vallicellensis E 26), éditées par Jean Mabillon (Iter Italicum, t. 1, Paris, 1687, p. 68) et G.-H. Pertz (MGH Scriptores, t. 1, Hanovre, 1826, p. 110). Mais ces notes sont très probablement de la main d'Agobard. Florus tient l'Église de Lyon pour sa mère, sur le sein de laquelle il a, nous dit-il, été nourri ab infantia (PL 119, 96b), et dans son poème De iniusta uexatione ecclesiae lugdunensis adressé à Moduin, évêque d'Autun (éd. E. Duemmler, MGH Poetae latini carolini aevi, t. 2, Berlin, 1884, p. 555-559), il l'appelle nutricula nostra atque eadem genetrix ecclesia (vers 11-12). Ceci semble supposer qu'il est né dans la région lyonnaise, sans doute vers les années 785-790. Son nom apparaît pour la première fois aux environs de 826, dans les vers que lui consacre le jeune Walafrid Strabon, futur abbé de Reichenau (Ad Agobardum, éd. Duemmler, ibidem, p. 356-357, vers 17-24) ; ils prouvent que sa réputation est déjà parvenue jusqu'au Rhin. Vers 827-830, il signe comme diacre (et sans doute comme secrétaire), à la suite de l'évêque Agobard et du prêtre Hildigise, une lettre importante à Barthélemy de Narbonne. Toujours à la même époque, il est porté, au 36e rang, sur la liste des canonici de l'église cathédrale de Saint-Étienne de Lyon, dans le Liber confraternitatum de Reichenau (éd. P. Piper, MGH, 1884, p. 257). Durant la disgrâce d'Agobard, il sort de l'ombre pour s'attaquer violemment à Amalaire, l'administrateur nommé durant la vacance : une première fois sans doute au synode de Thionville en 835, et sûrement à Quierzy en 838. Après la réintégration et la mort d'Agobard (840), il n'est plus fait mention de lui avant 848, date à laquelle Wandalbert de Prüm, dans la préface de son

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